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Martin Scorsese Masterclass in Cannes

 

 

 

Woody Allen ou l'indolence joyeuse

Dans son dernier film Le Sortilège du Scorpion de Jade, Woody Allen rend hommage aux films des années 40 et aux badinages amoureux de Cary Grant et Roselyn Russell ou Spencer Tracy et Katherine Hepburn. Il nous parle dans cette passionnante interview de son amour pour ces films, de la façon dont il a élaboré ce dernier opus, du casting à la musique, mais aussi de se vie ordinaire très loin, nous dit-il, des excentricités qu’on lui prête.

Avez-vous des souvenirs de vos années de galère ?

Les seuls temps difficiles que j’aurais pu connaître, c’était quand j’étais enfant, mais mes parents m’ont protéger de cela. Quand j’ai eu seize ans, je travaillais comme auteur comique. Mon père était chauffeur de taxi et ramenait cinquante dollars par semaine et ma mère en gagnait quarante en travaillant chez un fleuriste. Et moi, à la fin de mon adolescence, je me faisais mille dollars par semaine. Les salaires dans le show business sont si injustement exagérés qu’il suffit de réussir juste un peu pour gagner plus d’argent qu’un professeur d’université méritant qui fait un travail qui a beaucoup plus de sens.

J’ai entendu que vous preniez des notes sur n’importe quoi et que vous les gardiez à portée de main dans un tiroir. Est-ce que le sujet du Scorpion de Jade a été élaboré avec cette méthode ?

C’est un bon exemple de cela. C’était une idée qui m’est venue dans la rue et je l’ai rangée dans le tiroir à côté d’Escroc mais pas trop et d’un film que je viens de finir de tourner Hollywood Ending. Il y a deux ans, je les avais toutes mises dans ce tiroir avec une idée de satire politique, et maintenant j’en ai réalisé trois. J’espère que je pourrais faire cette quatrième au sujet politique.

Vous deux derniers films mettent en scène des malfrats, est-ce une coïncidence ?

Oui, complètement. Celui-ci est différent de Escroc mais pas trop. Cette fois-ci, je voulais faire un film romantique comme ceux que je voyais dans ma jeunesse avec Cary Grant/Roselyn Russell ou Spencer Tracy/Katherine Hepburn où on savait qu’ils allaient finir ensemble mais on ne savait jamais comment tant ils semblaient se détester et n’arrêtaient pas de se disputer et de s’insulter.

L’hypnose joue un rôle important dans ce film. Pourriez-vous vous faire hypnotiser un jour ?

Cela ne m’intéresse absolument pas. Cela a toujours été quelque chose d’exotique pour moi. Quand j’était enfant, les gens trouvaient cela à la fois comique et sinistre, mais je n’ai jamais été hypnotiser et je ne pense pas que je pourrais l’être. Cela me donne le fou rire.

Comment avez-vous choisi les comédiens pour ce film ?

Pour moi, Helen Hunt était un choix évident. Dès l’instant où son nom m’est venu à l’esprit, j’étais convaincu. Elle a l’intelligence, l’autorité, le sens de l’humour qu’il fallait. J’ai travaillé avec beaucoup de grandes comédiennes au cours de ma carrière. Diane Keaton en faisait partie, comme Goldie Hawn, Tracey Ullmann et Julie Kavner. Elles auraient toutes pu jouer ce rôle mais je pense qu’aucune d’elle n’aurait incarner le personnage mieux qu’Helen. Pour Dan Ackroyd, c’était plus compliqué, parce que son personnage essaie d’exploiter Helen. C’est un vaurien, un vantard mais il devait être suffisamment aimable et drôle pour qu’on puisse croire qu’Helen se trompe à son sujet.

Parlez-nous un peu du personnage interprété par Charlize Theron.

C’est un personnage récurrent de ces films des années 40 : la belle héritière gâtée par ses riches parents qui doit être apprivoisée par le détective. C’est notre version de cela. Mon personnage utilise sa soif d’aventure car il ne pense pas être attiré par elle. Et, heureusement, elle a tellement soif de sensations fortes pour se sentir intéressée par cette relation.

La musique est très importante dans le film. Vient-elle de votre collection personnelle ?

Toutes les musiques de mes films viennent de ma collection. Ma discothèque n’est pas aussi riche que les gens pensent. Elle est composée de jazz et de musique classique. Ce sont les musiques que j’aime le plus, donc je les mets dans mes films. Quand j’ai terminé celui-ci, je regardais les scènes sur l’écran et je passais des disques. Je passe du Charlie Parker, du Benny Goodman, du Louis Armstrong ou du Frank Sinatra et je choisis celui qui colle le mieux à la scène. Dans ce film, Duke Ellington et « In a Persian Market » occupent une place très importante. J’avais déjà utilisé ce morceau dans New york Stories.

Pourquoi avez-vous ressenti le besoin de situer cette histoire dans les années 40 ? N’aurait-elle pas pu se dérouler de nos jours ?

C’est une histoire du style de celles qu’on racontait dans les années 40. L’hypnose était très exotique à l’époque. De nos jours, ce serait plus clinique et ce genre de badinage entre hommes et femmes est vraiment typique de cette époque. J’aime faire des films qui se passent dans les années 20, 30 ou 40 parce que j’aime la musique, les vêtements et les femmes de cette époque. Et j’aime l’aspect romanesque de cette époque. J’aime, dans les années 20, les gangsters et leur étui à violon qui cache une mitraillette et, dans les années 40, les soldats et les marins qui embrassent leurs petites amies avant de partir.

Certaines personnes qualifient vos derniers films de « classique Woody ». Que pensez-vous de ce label ?

Je ne comprendrais jamais cela car, de mon point de vue, je fais maintenant ce que faisais en 1968 quand j’ai commencé à faire des films : je développe des idées qui me viennent spontanément. Si demain, je me réveille avec une idée sur un film très sérieux parlant de religion dans la Norvège médiévale et que j’aime cette idée, je le ferais, même si je sais que moins de monde iront le voir. Je suis content quand beaucoup de gens viennent voir mes films mais je ne ferais jamais un film uniquement pour les attirer.

Vous avez joué dans beaucoup de vos films. Pensez-vous que vous êtes un bon acteur ?

Je ne suis pas vraiment un acteur. Je peux jouer certaines choses, mais très peu. Je peux jouer le névrosé de New York, un personnage proche de ce que je suis. Je peux jouer un écrivain, un musicien, je peux jouer les faibles. J’ai essayé de trouver quelqu’un d’autre pour ce rôle. J’aurais été ravi que Tom Hanks, Tom Cruise ou Dustin Hoffman soient libres pour le jouer. Le prochain film, Hollywood Endings, c’est un rôle qui me correspond parfaitement. Le personnage principal est un cinéaste névrosé de New York. Pour beaucoup de mes idées, n’importe lequel de ces garçons seraient très bien et feraient un bien meilleur travail que moi. Mais le problème, c’est qu’ils travaillent 365 jours par an et c’est dur de les avoir. Ce n’est pas forcément une question d’argent, c’est qu’ils ne sont pas disponibles. Leur planning est réservé des années à l’avance.

Beaucoup d’acteurs disent qu’ils seraient prêts à mourir pour travailler avec vous mais ils sont aussi très intimidés.

C’est drôle, n’est-ce pas ? Cela fait partie de la mythologie qui m’entoure. Les gens pensent que je suis un personnage reclus et excentrique. Rien n’est plus loin de la réalité. Je mène une vie d’une personne de classe moyenne avec ma famille. Je joue de mon instrument (la clarinette, ndlr) tous les lundi soir. Je vais voir les matchs des Nicks. Ils pensent qu’ils vont travailler avec un créateur excentrique mais ce qu’ils découvrent, c’est notre manque d’organisation. Je rentre chez moi tôt. Je ne travaille jamais la nuit. Le cinéma n’est jamais ma priorité, c’est plutôt la famille, rentrer chez moi le soir ou aller au match et jouer de la clarinette. Le cinéma, c’est juste une partie de ma vie. Je ne suis pas un perfectionniste. Je n’aime pas répéter parce que cela m’ennuie. Si je tourne une scène et qu’il y a une erreur, je ne refais pas de prise parce que je n’ai pas la patience. Ce n’est pas seulement de la réserve, c’est presque de la paresse. J’engage les meilleurs acteurs et je change leurs habitudes. Je leur donne beaucoup de liberté. Après deux semaine de travail, toute cette légende entretenue par la presse est dissipée.

Filmographie Récente (réalisateur)
La Malédiction du Scorpion de Jade (2001)
Escroc mais pas trop (2000)
Accords et Désaccords (1999)
Celebrity (1998)
Harry dans tous ses états (1997)
Tout le monde dit I love you (1996)
Maudite Aphrodite (1995)
Coups de Feu sur Broadway (1994)
Meurtre mystérieux à Manhattan (1993)
Maris et Femmes (1992)
Ombre et Brouillard (1992)
Alice (1990)

Propos recueillis par Lynn Barker

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