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Martin Scorsese Masterclass in Cannes

 

 

 

Shu Lea Cheang à l'ère du Cyber Porno

Entretien
avec Shu Lea Cheang, réalisatrice de I.K.U

My Gode! Voici
donc venir dans nos salles parisiennes le véritable ovni cinématographique
de l'année: IKU,
un "Cyber Porno" japonais numérique, deuxième long métrage
de la réalisatrice et vidéaste expérimentale Shu lea Cheang.
Pas le moins du monde effrayés par les rumeurs alarmantes de Sundance
et Berlin, vos fidèles sex-reporters sont partis au Festival
Films de Femmes de Créteil
pour goûter à la chose, finalement très
rose bonbon, avant de retrouver la réalisatrice, d'origine taïwanaise,
attablée dans une charmante brasserie de Pigalle. Entretien avec une
réa pas réac.

Comment est
née votre envie de faire du cinéma?

J'ai toujours voulu
faire du cinéma. J'ai grandi à Taiwan et à l'époque
c'était très dur de faire des films. Donc j'ai préféré
partir étudier le cinéma à l'étranger et en fait,
pendant 23 ans, j'ai vécu aux Etats Unis et à New York. La majeure
partie de ma carrière artistique et cinématographique s'est donc
développée à New York.

Vous n'avez
jamais été tentée de revenir à Taiwan?

La plupart des
réalisateurs de la nouvelle génération sont partis étudier
à l'étranger, Edward Yang, Ang Lee,... Certains sont revenus,
d'autres non. Soit dit en passant, je suis très amie avec Ang Lee, avec
lequel j'ai vécu à New York, et Hou Hsiao Hsien. Quand je suis
revenue à Taiwan dans les années 80, j'ai "emprunté"
le premier film de Hou pour le montrer à New York dans les festivals.
Et quand il est venu, c'est moi qui ai tout arrangé et servi de traductrice
pour lui. C'était en 1986, je crois. Donc à cette époque,
il y avait vraiment du sang neuf à Taiwan, mais vous devez comprendre
que j'étais installée à New York et que j'essayais déjà
de faire des choses à ma façon.

Etait-il difficile
de faire des films à New York dans les années 80?

C'était
très dur, mais il y avait pas mal de réalisateurs indépendants
qui débutaient, comme Jim Jarmusch. C'était possible de faire
des films, mais ça prenait beaucoup de temps, pour trouver de l'argent,
etc. Je participais à pas mal de productions indépendantes, mais
c'étaient des expériences assez douloureuses. Et puis les années
80 étaient aussi l'époque où la vidéo commençait
à percer. Donc j'ai commencé à me servir de la vidéo
pour faire des installations multi-écrans.

En 1994, vous
réalisez votre premier long-métrage, Fresh Kill, qui est
devenu une sorte de film culte...

Fresh Kill
est un film très très new-yorkais! (rires) A l'époque,
il y avait tout cet activisme médiatique, ces politiques raciales, et
moi je me préoccupais beaucoup des relations entre le tiers-monde et
les pays occidentaux. Aujourd'hui, on parle beaucoup de mondialisation, mais
ce qui se passe, c'est que les pays du tiers monde fournissent les matériaux
bruts, les pays riches font de beaux produits avec et les déchets industriels
repartent vers le tiers-monde! Fresh Kill critique tout ça, mais d'une
manière assez surréaliste, avec des lèvres de poissons
contaminées! Si jamais vous mangez ces lèvres, vous commencez
à dérailler et à ne plus parler normalement! Vous commencez
à parler à l'envers ou en boucle! Il y a donc un côté
très exagéré, surréel et poétique, dans Freshkill.
En même temps, je me moque de tous ces langages spécialisés
qui ne veulent rien dire, le jargon de la bourse, des affaires. Déjà
à l'époque, j'avais fait beaucoup de recherches sur l'Internet
pour me documenter sur tous ces jargons. Et puis, j'ai aussi été
aidée par une grande romancière, Jessica Hagedorn ("Dogeaters").

Comment vous
est venue l'idée de ces lèvres de poisson rouges et contaminées
qui deviennent le dernier cri en matière de mets exotique?

C'est une critique
du monde occidental et de sa fascination excessive pour tout ce qui est exotique.
Pour Fresh Kill, j'ai choisi le sashimi, le poisson cru japonais. Au
Japon, n'importe quel morceau du poisson peut devenir du sashimi. J'ai même
appris qu'il y en avait à base de sperme de poisson!

J'ai l'impression
que vous aimez beaucoup utiliser les poissons dans vos films. Même dans
IKU...

C'est vrai que
j'associe beaucoup les poissons avec le sexe. Dans Fresh Kill, c'est
un poisson contaminé, et dans IKU, je me sers d'aquariums et de
poissons comme d'un rideau à travers lequel il faut regarder pour voir
le sexe!

Dans Fresh
Kill
, vous mélangez les "races" avec une audace rare...

Merci! Dans les
années 80, il y avait beaucoup de discours sur l'égalité
raciale, mais ils restaient souvent très politiquement corrects. Alors
moi, dans Fresh Kill, j'y suis allée franchement en montrant une
femme noire maman d'une femme blanche, et vice versa, un indien papa d'une latino...
En fait, je me suis amusée à mélanger toutes les races!
Mais New York est comme ça, vous savez, c'est une société
très mélangée.

Dans le rôle
du pirate informatique, on trouve Abraham Lim, qui est par la suite devenu monteur
pour Robert Altman, puis réalisateur avec un film très étonnant,
Roads and Bridges, présenté à Mannheim 2000...

Mais c'est génial,
je ne le savais pas! Je l'avais perdu de vue depuis que je suis à Tokyo.
A l'époque de Fresh Kill, je crois qu'il travaillait comme ingenieur
du son dans un studio. Quand je l'ai rencontré, j'ai été
vraiment séduite par son enthousiasme. Je suis très contente de
voir qu'il a réussi. L'acteur latino Jose Zuniga a lui aussi réussi
après, il a joué dans plusieurs gros films hollywoodiens (Les
Ailes de l'Enfer
, Strip Tease...) Pour Fresh Kill, il était
même prévu qu'on ait Samuel Jackson, pour une apparition, mais
son emploi du temps ne le lui a pas permis. Quant à Rino Thunder (Wolfen),
le vieux papa indien, il ne fait plus beaucoup de films aujourd'hui, mais Hollywood
l'appelle toujours dès qu'ils ont besoin d'un vieil indien!

Qu'avez vous
fait entre Fresh Kill et IKU?

Eh bien déjà,
pendant le montage de Fresh Kill, qui était très fatigant,
j'ai fait quelques courts métrages, comme Sex Fish, Sex Bowl.
C'était surtout pour me défouler avec mon amante d'alors. On peut
être lesbienne juste pour le fun et le plaisir du sexe, vous savez! Après
Fresh Kill je n'avais pas vraiment envie de réaliser un autre
long métrage, Fresh Kill avait été très long
à faire, presque 4 ans. Je suis plutôt retournée aux installations
vidéo. En 95, j'ai fait une sorte d'installation cybernétique
pour le musée Walker Art Center de Minneapolis, financée par la
compagnie de téléphone NTT.

Après, j'ai
reçu une bourse d'art et je suis allée 6 mois à Tokyo.
J'ai fait encore quelques courts métrages comme Fingers & Kisses
et Tarot Lesbos. Pas mal de gens de la communauté lesbienne voulaient
participer à ces petits films et dans Tarot Lesbos, par exemple,
on a vraiment tenu à tenir un discours militant sur les droits civiques
des homosexuels au Japon. A Tokyo, on sent que les homosexuels sont bien acceptés
dans la vie courante, qu'ils peuvent faire entendre leur voix, mais il n'y a
pas beaucoup d'améliorations au niveau de leurs droits, et ça
c'est un gros problème.

Aussi, j'ai commencé
à me plonger dans le cyberspace, l'Internet. Donc je me suis inscrite
dans un laboratoire informatique et j'ai appris plein de trucs au milieu de
plein de petits génies de l'odinateur. Mais on trouve déjà
des traces de cet intérêt dans Fresh Kill, avec le piratage
informatique, le piratage des images, la "cybernoia"! Donc après
Freshkill, j'ai vraiment "migré" vers les nouveaux territoires
du cyberspace. Et puis en 97, le distributeur de Fresh Kill au Japon
est venu me voir et m'a demandé si ça m'intéresserait de
faire un film porno. Asai Takashi, le producteur de IKU, est une figure
du cinéma indépendant au Japon, il a produit et distribué
les films de Derek Jarman. On se faisait confiance et on s'est très vite
mis d'accord sur le type de film qu'on voulait faire.

Donc en 97, j'ai
commencé à écrire le synopsis de IKU mais le tournage n'a
commencé qu'en 98/99.

Le fim est assez
court, 78 minutes...

En fait, c'est
la version du producteur. Il existe une version de 90 minutes, celle qui a été
montrée à Sundance. Le film était au départ structuré
autour d'une scène d'ascenseur, et il y a beaucoup de choses qui ont
disparu de cette scène dans la version de 78 minutes. A la place, le
producteur a mis beaucoup de titres et de textes pour expliquer de quoi parle
le film, parce que les spectateurs ne comprenaient pas! (rires) Beaucoup de
scènes de sexe ont été coupées, et elles n'ont plus
la même intensité, la même tension.

IKU s'inspire
donc de Blade Runner et ne se prive pas pour rajouter l'élément
sexuel qui n'apparaissait qu'en filigrane entre Dekker et Rachel...

Vous croyez qu'ils
font l'amour dans Blade Runner? Il faut que je regarde à nouveau,
peut-être que le lit dans l'appartement de Dekker est défait! (rires)
C'est vrai que nous avons pris Blade Runner comme point de départ
d'IKU. Et comme dans IKU, Dekker et Rachel ne font pas l'amour,
on s'est dit qu'avec IKU on allait en quelque sorte exaucer ce fantasme!
Tyrell, la grande corporation qui fait les répliquants de Blade Runner,
est devenue Genom, une corporation qui fait des machines de sexe! Et les corps
de ces robots sont comme des disques durs qui peuvent être remplis de
données sur l'orgasme. Et une fois que leurs corps sont remplis, on envoie
des "IKU Runners" télécharger les données. (rires)
Mais en définitive, je crois que j'ai fait quelque chose d'assez romantique
entre les robots et les IKU runners.

Quelle a été
votre approche pour les scènes de sexe?

Le film a vraiment
une structure de film porno, c'est à dire qu'il y a un prétexte,
une petite excuse narrative pour montrer le plus de scène de sexe possibles.
C'est très mathématique, une fois qu'on a décidé
du nombre de scènes de sexe et de leur placement, on fait soit des scènes
femme-homme, femme-femme, homme-homme, des trios, etc. Ce sont des formules
très simples. Mais comme je viens des installations vidéo expérimentales,
c'est moi qui fais les décors des plateaux. Donc j'ai tendance à
penser au décor en premier, et la scène de sexe s'adapte au décor
que j'ai imaginé, comme par exemple la scène du parking souterrain.

C'est la seule
scène où vous montrez du sexe vraiment graphique, avec une fellation
entre deux hommes...

Oui, mais c'est
parce qu'ils en avaient vraiment envie! (rires) Vous savez, en tournant ce film
au Japon, j'étais limitée par toutes sortes de contrats. Aucune
actrice porno ne fait les mêmes choses. Certaines ne peuvent qu'embrasser,
d'autres ne peuvent que montrer leurs seins, d'autres encore peuvent faire des
fellations, ou faire l'amour, etc. Donc tous les jours, sur le tournage, il
fallait négocier avec les actrices! Mais les garçons homo dans
la scène du parking, ce sont mes amis, et ils m'ont dit "Oh, pas
de problème, on adorerait faire ça!" L'un des deux est un
artiste de cabaret, un drag queen. Donc je lui ai dit: "OK, choisis un
partenaire pour la scène!" Et à Tokyo, c'est facile, tout
le monde a envie de faire l'amour avec lui!

Parlez nous
aussi de votre actrice principale, Ayumu Tokito...

Je voulais une
actrice qui représente la japonaise classique mais capable d'aller vers
une sorte de passion sauvage. Ayumu n'est pas vraiment une actrice porno au
Japon, elle est apparue dans pas mal de films exotiques où elle joue
souvent les femmes passives, refoulées. Elle était très
contente d'être dans ce film, et dès le début elle m'a dit
qu'elle me faisait entièrement confiance, parce qu'elle savait que ce
film allait être un porno artistique. Et elle a dit qu'elle ferait tout
ce que je lui demanderais, donc je n'ai eu vraiment aucun problème avec
elle. Et dans le film, elle s'expose d'une façon vraiment impressionnante.
Et ses scènes avec Zacharie sont pour moi très émouvantes.
Avant le tournage elle n'avait jamais vu son sexe. Il faut dire que Zacharie
est un transsexuel, il a subi une opération pour changer de sexe. Quand
Ayumu a vu ses organes génitaux, elle n'a pas tiqué, et ça
c'était formidable de sa part. Et tous les deux se sont beaucoup amusés
pendant le tournage. J'ai choisi Zacharie dès le début du projet.
Je voulais créer une surprise finale sur son sexe.

Le film a voyagé
dans pas mal de festivals. Comment a-t-il été accueilli?

La réaction
a été plutôt bonne. Nous l'avons envoyé dans plusieurs
sortes de festivals: Sundance, Fantasia, Gay et Lesbien, Films Numériques,
Films Fétichistes, Films de Femmes... Parce qu'on peut voir ce film sous
divers angles. Je pense qu'il y a un public pour ce film, mais la distribution
s'avère difficile. Aux Etats Unis, c'est pour l'instant impossible.

A Créteil,
le public vous a prise à partie en vous accusant d'avoir fait un film
patriarcal. Vous avez été surprise?

Avant de venir
à Créteil, je n'avais jamais fait l'expérience d'un public
féminin! Cependant, je savais que quand le film était passé
à Berlin, des spectatrices étaient sorties pendant la projection.
Et pendant un chat sur l'Internet, je m'étais disputée avec quelques
femmes. Je me méfie un peu de ces féministes lesbiennes intransigeantes,
qui n'arrivent pas à accepter le film. Et je trouve çà
un peu triste. Je sais que le film est dérangeant, mais j'ai surtout
l'impression qu'il dérange ceux qui ont des orientations sexuelles bien
précises et qui ne veulent pas en changer. Je n'ai pas fait ce film pour
une audience précise, ni pour des festivals spécialisés.
Je voulais faire un film mainstream, un peu pop. Je pense que c'est très
profitable pour les jeunes de voir des sexualités un peu différentes.
Quand j'ai montré le film à New York, des hommes asiatiques sont
venus me voir en me disant: "C'est vraiment dégoûtant ces
hommes qui se sucent entre eux!" Pour moi c'était très choquant
d'entendre ça de la part d'asiatiques vivant dans une cité progressiste.
Mais c'était aussi très bien comme ça, parce qu'ils n'avaient
vu ça auparavant. Alors, je suis très contente de les avoir choqués,
d'avoir provoqué cette réaction! C'est comme une bonne éducation!

Dans IKU,
il y a tout un jeu avec les mosaïques porno. Expliquez-nous ce parti-pris...

Je n'ai pas fait
beaucoup de pénétrations ou d'éjaculations en close-up
dans IKU. Je savais qu'au Japon de tels plan seraient complètement
mosaïqués. Il faut savoir qu'au Japon, dans les film porno, les
"AV videos", on ne peut montrer les organes génitaux, et même,
dans le passé, on ne pouvait montrer les poils pubiens. Donc les japonais
ont créé des mosaïques pour cacher ces parties. Il y a d'ailleurs
au Japon une industrie entière spécialisée dans la mosaïque
porno! Il y a des mosaïques de toutes les formes et de toutes les tailles.
En ce moment il y a même la mosaïque transparente, donc on peut voir
pas mal de choses au travers! La mosaïque porno est vraiment un art au
Japon, et j'ai décidé de m'en moquer dans le film en représentant
les orgasmes par des mosaïques! Personnellement, j'aurais préféré
ne pas mettre de mosaïques du tout, mais sans elles, on n'aurait jamais
pu sortir le film au Japon.

Quel sera le
sujet de votre prochain film, Fluid? A Créteil, vous avez déclaré
qu'après vous être intéressée au pouvoir du vagin,
vous alliez maintenant vous intéresser au pouvoir du pénis...

Oui, je crois que
j'ai dit ça un peu pour provoquer le public féminin de Créteil!
(rires) Le prochain film va être fait pour la nouvelle division de Zentropa,
"Sextropa"! Ce sera un film entièrement sur l'éjaculation.
Parce que je n'ai pas pu en placer beucoup dans IKU! Non que je veuille
continuer à faire des films porno, mais là encore ce sera un porno
cyber avec une intention politique assez claire. Il y aura une sorte de virus
mutant, semblable au SIDA, mais on retournera aussi au temps béni des
années 70, avant le SIDA. Dans IKU, toutes les scènes de
sexe se déroulent dans des espaces publics, il n'y en a aucune dans un
lit, et ce que je veux faire c'est rendre à nouveau le sexe public. La
plupart des gens sont hypocrites sur ce sujet, ils regardent des films porno,
mais en cachette, et donc le sexe public est une idée politique très
claire et un bon moyen d'attirer l'attention des gens sur les modes d''expression
sexuelle! C'est pour ça que je veux revenir au porno des années
70, quand il était public et que les fluides s'échangeaient vraiment
librement!

Entretien
réalisé par Robin Gatto
& Yannis Polinacci

Pour
en savoir encore plus sur IKU et Shu Lea Cheang:

http://radio-canada.ca/culture/cinema/rencontre/200007/21/001-fantasiaik...


http://www.uplink.co.jp/IKU/

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