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Martin Scorsese Masterclass in Cannes

 

 

 

Marie de Laubier : L'Océan et la Mère

Voyageuse, femme d'image, maman heureuse… Marie de Laubier est tout ça dans la
vie. Une situation très riche à laquelle vient de s'ajouter une nouvelle maternité,
filmique cette fois-ci. Dans Veloma, son premier long-métrage, la réalisatrice
nous convie ainsi à un voyage aux confins de l'âme et du cœur, à travers le portrait
d'un marin qui décide de quitter sa famille pour poursuivre ses quêtes océaniques.
Marie de Laubier nous ouvre les pages d'un carnet de voyage dans lequel devraient
assurément s'inscrire de nouvelles brillantes étapes.



Comment le cinéma est-il entré dans votre vie ?



Ado, j'allais voir pas mal de films, entre la Cinémathèque de Chaillot, l'Action-République,
qui passait pas mal d'indépendants américains : Coppola, Cimino… toute cette vague
américaine des années 70, c'est ce cinéma qui m'a vraiment éclairée, Délivrance,
etc. Puis j'ai commencé à rêver de faire du cinéma, mais je ne pensais pas réaliser,
juste travailler dans le cinéma, commencer comme stagiaire, etc. Puis quand j'ai
eu le bac, j'ai du me dire : " Je vais essayer de faire l'IDHEC ". Mais je ne
suis pas très douée pour les concours, les écoles et tout ça, donc je n'ai même
pas essayé, en fait. J'ai plutôt essayé de travailler sur des courts-métrages.
Donc c'est vraiment les films qui m'ont donné envie de faire du cinéma. J'aime
aussi Truffaut, Les 400 Coups. Même maintenant, je regarde ce film et je
l'adore.



Impossible de ne pas penser au petit Antoine Doinel quand on voit le naturel
de votre jeune acteur, Thibaud Patell… Comment êtes-vous parvenue à un tel résultat
avec lui ?




Je ne lui ai rien fait, je ne l'ai pas maltraité ! (Rires) Ce qui me fait peur
avec les enfants, c'est quand on les infantilise, qu'on les limite aux Game Boy.
Avec Thibaud, il y a eu un contact très direct, très simple, et je crois que je
lui ai juste demandé d'être le plus près possible de ce qu'il est, lui. Ce qui
m'intéressait dans l'histoire, c'était lui, pas un enfant rêvé, mais sa petite
personne. Ce qui me plaît chez Thibaud, c'est qu'il a une espèce de résistance,
un truc un peu opaque, c'est pas l'enfant mignon ouvert sur tout le monde, c'est
quelqu'un qui regarde, observe… Je lui disais donc : " Ce qui m'intéresse, c'est
ta petite personne, et tu vois, tous les dialogues déjà écrits, il faudrait juste
qu'ils passent par toi, qu'ils ressortent et qu'on se dise que c'est toi. Et si
la manière de les dire ne te convient pas , dis-les autrement… " Et je crois qu'il
nous a fait ce cadeau, d'être juste lui face à la caméra. Je suis aussi surprise,
c'est vrai qu'il est formidable mais je crois que je n'y suis pas pour grand chose.
Mais peut-être les enfants ont-ils ce truc qui est de ne pas être sous le regard,
c'est à dire d'être conscients qu'il y a une caméra, qu'on est regardé, que toutes
ces images vont être figées, qu'il y aura une image de soi, et du coup ça bloque
un peu. Mais un enfant, s'il arrive à se détacher de tout le dispositif devant
lui, de l'équipe technique, de la caméra, et qu'il est simplement lui, avec fraîcheur,
alors c'est un cadeau, un pur bonheur.



Il y a cette scène étonnante du passage en voiture devant les prostituées, quand
Thibaud dit à Julie : " Mais je croyais que l'amour c'était gratuit ? "




Ah oui ! C'était une scène assez peu écrite, j'avais envie que Julie parle des
prostituées à Thibaud en appelant un chat un chat, sans utiliser des périphrases
compliquées. Donc on fait la prise et tout à coup, Thibaud sort : " Mais l'amour,
c'est pas gratuit ? " C'est une phrase très jolie qui est sortie de lui, je n'ai
rien écrit ! (Sourire) Ca voulait dire aussi qu'il était complètement dedans,
que c'était complètement logique pour lui de poser cette question. Il y a des
cadeaux comme ça, vachement jolis, touchants…



Vous vous souvenez comment vous aviez trouvé Victoire Thivisol, la Ponette
de Jacques Doillon, réalisateur pour lequel vous avez été scripte et directrice
de casting?




Pour le casting de ce film, je n'étais pas toute seule. Ponette était un film
auquel Jacques tenait vachement. Il y avait pensé depuis longtemps. Je crois qu'on
avait rarement tourné avec des enfants si petits - Victoire avait quatre ans au
moment du tournage. Même dans Jeux Interdits, Brigitte Fossey avait cinq
ans. Il faut dire qu'on a regardé pas mal de films avec des jeunes enfants parce
qu'on se demandait : " Est-ce que c'est possible, envisageable ? " Parce que Victoire
avait en plus des tartines de texte… On a regardé Jeux Interdits, et on
s'est rendu compte que c'étaient des plans jamais plus longs de trente secondes.
Et elle avait seulement une ou deux répliques à dire dans chaque plan. On a regardé
aussi Le Kid de Charlie Chaplin ou l'enfant avait aussi cinq ans, mais
c'était muet ! (Sourire) Dans Ponette, il y avait des scènes très difficiles
pour un enfant, Ponette devait gratter la tombe de sa mère, dire en pleurant:
" Mais t'es où, t'es où ? " Bref, des trucs méga-durs ! (Rires) Jacques était
conscient de la difficulté et il a mis en place une véritable armée pour trouver
la perle rare. Quand je suis arrivée, le casting avait déjà commencé, une dizaine
de femmes s'occupaient déjà de chercher Ponette et les autres enfants du film,
d'abord à Paris, puis dans des villes comme Strasbourg, Marseille, Nantes, Lyon…
Elles cherchaient systématiquement dans toutes les maternelles, elles interrogeaient
les enfants sur leur représentation, leur visualisation de la mort, leur croyance
en Dieu, toutes leurs perceptions autour de la mort… Jacques voyait ensuite les
gamins parler en vidéo. Moi, je recevais toutes les K7 et j'essayais de faire
un premier tri, mais Jacques vérifiait. Et puis il s'est trouvé qu'Antoinette
Boulat, qui travaillait à Lyon, a eu un coup de foudre pour Victoire. Il y a eu
une vraie affinité entre elles, un truc est passé - d'ailleurs, les bons castings
marchent souvent comme ça - et je crois que Victoire, dans les essais, a été une
des seules enfants à jouer vraiment le jeu. Elle a joué une scène où elle était
sensée attendre sa mère depuis des plombes, et elle y a été à fond, elle a plongé,
pleurant presque à la fin de l'essai, disant : " Mais maman, t'es où ? ? " Et
quand Antoinette a coupé, elle devait être assez émue, et se dire : " Est-ce qu'elle
a fait la différence entre la réalité et la fiction ? " Et Victoire a dit, le
plus naturellement du monde : " C'est ça que tu voulais ? " (Rires) Et quand on
a vu cet essai, on s'est dit : " Attends, elle a tout capté ! "



J'ai donc travaillé sur le casting de Ponette, et après j'ai été scripte
sur le tournage. Il y avait en tout une troupe de neuf enfants que Jacques a filmés
avec beaucoup d'attention, en les laissant être eux-mêmes, avec quand même du
texte. Il y a eu assez peu d'improvisation pendant le tournage. Je crois que tous
les membres de l'équipe regardaient Victoire avec un immense respect, comme une
grande actrice. Moi, elle me faisait pleurer direct sur le plateau. J'avais beau
être scripte, avec mon cahier, mon chronomètre, me concentrer, mais des fois Victoire
donnait des trucs tellement hallucinants, elle vous attirait dans la fiction même,
j'étais dans le film, et l'émotion montait toute seule… Même quand on ne lui demandait
pas. Jacques ne voulait pas forcément qu'elle pleure tout le temps, ce n'était
pas un film larmoyant, sur le pathos, mais des fois, elle était tellement dedans,
son émotion montait avec la prise et puis on plongeait avec elle… Mais c'est un
peu pour ça qu'on fait du cinéma, pour ces moments là qui sont vraiment magiques.
Et que ça soit une môme, un petit bout de chou de quatre ans, sans expérience
aucune, qui ait le courage de plonger - car je crois que c'est vraiment du courage
- c'est encore plus émouvant… Je sais qu'ensuite il y a eu ce prix d'interprétation
à Venise, très polémique, mais on n'a jamais maltraité Victoire, tout ce qu'elle
a donné, elle a bien voulu nous le donner… Jacques a été hyper-respectueux avec
elle, tout le temps.



Parlons maintenant du choix des acteurs adultes de Veloma



J'avais envie de travailler avec des comédiens et des non-comédiens. Mais quand
je dis non-comédiens, c'est des gens qui sont en fait comédiens mais sans le savoir!
(Sourire) J'avais donc envie de travailler avec des comédiens pour les deux rôles
principaux, et pour le rôle de l'assureur je m'étais pas mal inspiré d'un machiniste
qui s'appelle Guy Auguste Boléat - tout le monde l'appelle Bobol dans le métier
- avec lequel j'avais pas mal bossé, notamment sur les films de Doillon. Sur le
plateau, je l'aimais beaucoup, il était plein de bon sens. Et en même temps, je
sentais que c'était quelqu'un à qui ça ne déplairait pas de jouer, parce qu'il
avait un côté suffisamment extraverti. Et donc, quand j'ai écrit son personnage,
son personnage, je l'ai appelé Guy Auguste et puis je lui ai proposé. Et j'ai
eu raison, je crois… Il m'a dit : " Je te préviens, je fais ton rôle, mais tu
me demandes pas de composer… " Et je lui ai dit : " Non, tout ce que je veux,
c'est ce que t'es, toi. Tu fais les actions de cet assureur avec tes manières
à toi, ta manière de dire à toi ". J'aime bien sa manière d'être, son espèce de
gouaille parisienne, son bon sens qui lui appartient pour de vrai. Et il a eu
le talent de restituer le personnage à l'écran avec un grand naturel, avec sa
manière d'être. C'était un plaisir de travailler avec lui…



Il y a une scène assez importante avec son personnage, quand il arrive à Madagascar,
qu'il va dans une chambre d'hôtel avec une prostituée mais qu'il ne lui fait finalement
pas l'amour après qu'elle lui ait dit que son enfant était mort. C'est une scène
qui fait d'ailleurs référence à une histoire que Vincent racontait à son fils
dans leur voiture…



Oui, ça se répond. C'est une manière de raconter que la prostitution, en Afrique,
c'est souvent juste pour bouffer. Et le tourisme sexuel, ça existe… Je porte pas
un jugement dessus, mais ces femmes qui se prostituent à Tana, je les connais,
elles le font souvent par nécessité, elles peuvent avoir de véritables drames
dans leurs vies et puis continuer à bosser parce qu'elles n'ont pas forcément
le choix. On est au delà du jugement moral, là… Elles doivent survivre et font
vivre leurs familles ainsi. J'avais envie que le personnage de Guy Auguste soit
confronté à ça et ait une réaction un peu humaine qui est de considérer cette
prostituée avant tout comme une personne humaine, qui peut être triste, avoir
des problèmes. Il peut sentir la misère et la souffrance derrière cette femme…




Et Julie Depardieu ?



Pour ce qu'elle est, elle… Je ne voulais pas d'une femme victime, enfant, fragile.
Le personnage de Lucie n'est pas une victime. Elle tient debout, toute seule.
C'est un peu mon idée des femmes comme des hommes. Je savais qu'avec Julie, qui
a une belle énergie, une belle vitalité, elle dégage vraiment quelque chose, je
savais qu'elle n'entraînerait pas le personnage dans quelque chose de geignard.
Ce que j'aime bien chez elle, c'est qu'elle est sûrement fragile comme tout le
monde - elle trimballe son lot d'incertitudes comme tout le monde - mais on sent
que c'est quelqu'un qui aura tendance plutôt à se battre qu'à démissionner, se
plaindre et geindre. Je n'avais pas pensé à elle au tout début pour le rôle de
Lucie, je pensais à quelqu'un de plus âgé, mais quand je l'ai rencontrée, en discutant
dans un café, j'ai été séduite, touchée par sa vitalité et je me suis dite que
c'était elle. Je voulais qu'il y ait de la vie dans le rôle, et Julie en a plein,
elle déborde de vie.



Et puis, elle était prête au pari pas très confortable du film. Elle venait toute
seule sur le plateau, on a puisé dans sa garde-robe et dans la mienne pour les
costumes (Rires), elle n'avait pas d'habilleuse et tout ça, mais ça lui allait,
elle y allait à fond. Malgré le fait que c'était mon premier long, qu'elle ne
savait pas vraiment qui j'étais, qu'on avait un tout petit budget, elle y a été
vachement généreusement, avec tout l'inconfort que cela impliquait, sans garantie
sur le résultat du film, et voilà, l'investissement qu'elle a mis dans le film
m'a vachement soutenue. Je me suis d'ailleurs sentie très soutenue par les acteurs
sur ce film. Par Patrick aussi… Patrick, c'est quelqu'un que j'avais vu au théâtre
assez souvent. C'est quelqu'un que je sentais très, très heureux au théâtre, dans
ce métier de saltimbanque. Il prend tellement son pied sur scène… Donc je lui
ai juste envoyé le scénario en lui disant, direct : " Si vous êtes d'accord, c'est
vous ". Et j'ai eu la chance qu'il me dise oui… Et il m'a beaucoup soutenue sur
tout le film. Si à Madagascar, on était dans une situation un peu difficile, c'est
lui qui entraînait toute l'équipe, remonté à bloc, c'est lui qui disait : " Mais
si, on va pouvoir l'avoir, cette prise, on traverse à pied et le matériel, on
le met sur les pirogues ! " (Rires) Il avait une énergie, je crois qu'il était
assez heureux de faire ce film, il voulait que ça avance, que ça soit un plaisir
de tous les instants… C'était hyper-contagieux, il était un des moteurs du film.
Et puis, j'ai eu un plaisir énorme à travailler avec tous les comédiens de ce
film, que ce soit Soul, le conducteur du taxi-brousse, tous les amis malgaches
du taxi-brousse que j'ai fait participer au film.



Il faut savoir que vous avez vécu de nombreuses années à Madagascar…



Oui, j'ai des vrais liens avec ce pays, une histoire d'amour, un homme, des enfants.
Des liens du cœur. J'y ai vécu, j'ai appris la langue, c'est un pays que j'ai
appris à connaître. C'est une terre magnifique, il y a une diversité incroyable.
Vous allez au sud, c'est l'Afrique, l'Afrique du Mozambique, l'Afrique du Sud.
A l'est, c'est l'Asie, une végétation asiatique, il y a beaucoup de métis chinois.
Et sur les hauts plateaux, c'est encore autre chose. A lui tout seul, ce pays
est un véritable petit continent. La culture, je la trouve la très belle, surtout
ce qui concerne le rapport à la mort. J'ai appris beaucoup de chose même dans
mon propre rapport à la mort. Ils ont une façon de dédramatiser la mort, de l'apprivoiser.
Il y a quelque chose qui aide à vivre. Quand je vais à Madagascar, j'y suis bien.
Pour le film, je n'avais peut-être aucune raison narrative particulière d'aller
à Madagascar, mais c'était complètement affectif, et puis il y avait cette idée
d'un bout du monde.



En 1992, vous aviez fait un voyage en cargo jusqu'à Zanzibar…



Oui, il s'agissait d'un documentaire sur un cargo, d'Anvers à Zanzibar. J'avais
envie de faire un voyage dans le monde de la marine marchande. Le deal, c'est
que je partais seule. Dès qu'on a une équipe autour de soi, on est avec son monde
et le contact avec les autres est beaucoup plus protégé. Moi, j'avais envie de
prendre le risque d'être seule, d'être égal à égal avec l'équipe du bateau.



Vous reconnaissez-vous une véritable fascination pour l'océan, la mer ?



Oui, depuis que je suis petite. Grâce à des livres comme Moby Dick, j'ai fantasmé
sur la mer. Et puis, pendant mon adolescence, j'ai eu un petit bateau… J'ai mis
en fait dans Veloma tous les lieux que j'aimais. On fait un film de fiction, on
se dit : " Je vais raconter un peu mon univers ". Ca passe beaucoup par les lieux.
Il n'était pas anodin de prendre un personnage de marin, parce que la mer est
super-photogénique Un mec sur un bateau, je me suis dit : " Oui, c'est ce que
j'ai toujours eu envie de filmer ". Et ensuite, je me suis dit que la quête de
cet homme allait le porter jusqu'à Madagascar, parce que c'est un pays magnifique,
que j'adore. Il se trouve que ce film parle d'endroits où j'ai voyagé, que j'ai
filmés…



Pas tous, quand même !



(Sourire) Ah bon, lesquels ?



Les Quarantièmes Rugissants !



Ah oui ! (Rires) J'avais envie d'ouvrir le film sur une course en mer. J'ai contacté
Yves Parlier, et Bertrand de Broc, qui avait filmé une de ses courses du Vendée
Globe, et j'aimais bien ce qui s'en dégageait. Je leur ai demandé s'ils accepteraient
de me prêter des rushes de leurs films pour raconter une mer qui bastonne, des
moments près du Cap Horn, dans les Quarantièmes, ou près des icebergs.. Et ils
ont été super, ils m'ont livré tous leurs rushes, en me disant : " Tu prends ce
que tu veux ". J'avais une matière, c'était le pied. C'était du DV qu'on a ensuite
kinescopé. Je n'aurais jamais pu raconter une mer un peu violente s'ils ne m'avaient
pas fait ce cadeau.



Ensuite, j'ai demandé à de Broc d'être notre skipper pour le tournage en mer.
Et il a bien voulu, il a été avec nous pendant 15 jours. Patrick Pineau n'était
pas familier de la voile et lui posait plein de questions. Il a chopé un truc
de Bertrand, quelque chose est passé entre eux deux.



Ca se voit dans la scène du " méchant bateau ", quand Philippe anthropomorphise
son bateau et le maudit de l'avoir frappé d'un coup de poulie ! C'est une scène
admirable de justesse et de vérité.




Ça, c'est une scène que j'ai volée à Bertrand de Broc ! (Rires) Dans un Vendée
Globe, il s'est reçu une poulie dans la figure, qui lui a déchiré la langue. Et
il s'est filmé, le visage complètement abîmé et défait, et on le voit faire la
gueule à son bateau, dire : " Putain, si je peux même pas lui faire confiance,
que dès que je monte sur le pont, il me fiche un coup dans le dos ! " J'ai trouvé
ça génial, ça racontait la relation hyper forte entre un homme et son bateau.
Quand on est seul sur son bateau, on lui parle comme si c'était quelqu'un, il
y a une osmose très forte. Et quand j'ai parlé de ce moment à Bertrand, il n'avait
en fait toujours pas la distance pour en rire, il me disait : " Oui, mais attend,
je monte sur le pont et je me reçois un coup de poulie, c'est pas possible, quoi
! " (Rires) Je trouvais ça génial, il n'avait pas cette distance que moi j'avais,
il boudait encore ! (Rires). Et C'était marrant, car quand on a tourné cette séquence,
on était à l'intérieur du bateau, en pleine mer, Bertrand tenait le réflecteur
pour éclairer le visage de Patrick. Et Patrick avait un trac monstre parce qu'il
avait le modèle, le vrai, juste en face. Et à la fin, il lui a dit : " Peut-être
que c'est mieux si tu vas sur le pont, parce que là, je suis trop impressionné,
j'y arrive pas ! " (Rires)



Propos recueillis par Robin Gatto et Yannis Polinacci à Paris.

Remerciements : Frédérique Giezendanner

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