Festival international du Cinéma Méditerranéen de Montpellier
23 octobre - 1er novembre 2009
Un festival placé sous le signe du glamour et de la féminité avec Ariane Ascaride Présidente du Jury Antigone 2009. Les femmes d’Emmanuel Mouret, le réalisateur, auquel le festival donne une carte blanche, viendra présenter ses films, univers de l’absolu féminin !
Une plongée au cœur du nouveau cinéma fantastique espagnol, le renouveau du cinéma turc, une rétrospective Elio Petri, une nuit en enfer avec Alex de la Iglesia, cette édition haute en couleur, dont voici un avant goût, nous dévoilera également les trésors de la Cinémathèque française 4 films courts sur le double thème du dialogue amoureux et traitements du son et de la parole.
La programmation dans son intégralité, les films présentés en avant-première, le panorama ainsi que les films de la compétition vous seront communiqués le 8 octobre prochain.
Cinéma italien et politique, rétrospective Elio Petri
Né en 1929, mort en 1982, Elio Petri a été militant politique, animateur de ciné-club, journaliste de cinéma avant de devenir assistant de Giuseppe De Santis et de collaborer aux scénarios de ses films dans les années 50. En 1961 il fait ses débuts de réalisateur avec L’Assassin, film qui révèle d’entrée un très grand talent. Suivront quatorze autres films dont La Classe ouvrière va au paradis (Palme d’or, Cannes 1972) qui tous vont marquer la société italienne et son cinéma. Hanté par une « lucidité inquiète » qui habite toute son œuvre, Petri « est l’un des cinéastes qui ont le plus fait pour renouveler l’approche politique des problèmes de l’homme et de son insertion dans la société » (J. A. Gili). En présence de plusieurs invités qui apporteront un éclairage sur un univers des plus cohérents et des plus stimulants vis-à-vis de ce que peut être l’engagement d’un cinéaste.
Films : L’Assassin (1961), I giorni contati (1962), La dixième victime (1965), A chacun son dû (1967), Un coin tranquille à la campagne (1969), Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon (1970), La Classe ouvrière va au paradis (1971), La Propriété n’est plus un vol (1973), Todo modo (1976).
Cinéma fantastique espagnol, la nouvelle génération
Après une première incursion en 2003 dans le fantastique espagnol des années 70 avec l’hommage à Paul Naschy et un hommage à Jess Franco en 2001, le festival de Montpellier revient sur ce courant majeur du cinéma espagnol qui connaît depuis le milieu des années 90 un regain d’inspiration et de succès avec l’arrivée d’une nouvelle génération de réalisateurs. Un tour d’horizon qui permettra de faire le point sur des talents confirmés (Alex de la Iglesia, né en 1965, à qui sera consacrée la Nuit en enfer 2009, voir plus bas ; Guillermo del Toro, né en 1964 ; Alejandro Amenábar, né en 1972) et des auteurs à découvrir (Jaume Balaguero, né en 1968 ; Paco Plaza, né en 1973 ; Juan Antonio Bayona, né en 1975).
Films : Guillermo del Toro : L’Echine du diable (2001), Le Labyrinthe de Pan (2006). Alejandro Amenábar : Ouvre les yeux (1998), Les Autres (2001). Jaume Balaguero : La Secte sans nom (1999), Paco Plaza : Les Enfants d’Abraham (2003), REC (2007). Juan Antonio Bayona : L’Orphelinat (2007). Nacho Vigalondo : Cronocrimenes (2008). Gonzalo Lopez Galledo : Les proies (2007). Nacho Cerda : Abandonnée (2007).
Le renouveau du cinéma turc
Avec quelque soixante-dix films produits par an le cinéma turc couvre plus de 50 % des entrées de son marché intérieur, un cas unique en Europe. Parallèlement à un cinéma populaire en excellente santé, depuis les années 90 se développe un cinéma d’auteurs, tous nés dans les années 60, que Montpellier a été parmi les premiers festivals à révéler avec leurs courts métrages (comme Yesim Ustaoglu, Nuri Bilge Ceylan, Tayfun Pirselimoglu) et à suivre dans leur carrière. A l’occasion de la saison de la Turquie en France (juillet 2009-mars 2010), le 31e Cinemed propose de revenir sur cette génération qui témoigne d’une extraordinaire vitalité dans la création et se distingue depuis plus de quinze ans dans tous les festivals internationaux. (En collaboration avec Cultures France.)
Invités et films pressentis : Nuri Bilge Ceylan (Koza 1995 ; Kasaba 1997 ; Nuages de mai, 1999) ; Reha Erdem (My only sunshine, 2008 ; Des temps et des vents, 2006 ; Run for Money, 1999) ; Dervis Zaim (Soubresaut dans un cercueil, 1996 ; Mud 2003 ; En attendant le paradis 2006) ; Tayfun Pirselimoglu (Riza, 2007 ; Innowhereland, 2001 ; Mon oncle 1999) ; Zeki Demirkubuz (La Destinée, 2007 ; Le Destin, 2001 ) ; Yesim Ustaoglu (Voyage vers le soleil, 1999) ; Semih Kaplanoglu (Yumurta, 2007).
Cinéma méditerranéen et diversité culturelle
Comment le cinéma peut-il participer au libre échange et à la libre circulation des idées et des expressions culturelles ? A cette question, les réalisateurs « nouveaux européens », professionnels méditerranéens du cinéma vivant en Europe, sont peut-être les mieux placés pour y répondre, par leur histoire, leurs parcours et leurs films. A l’occasion d’une table ronde animée par Nabil Ayouch qui a fondé en 2003 la Coalition marocaine pour la diversité culturelle, Montpellier proposera une large sélection de films illustrant la coexistence et les croisements d’une multiplicité d’identités et de pratiques culturelles. (En collaboration avec l’Acsé, Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances.)
Invités et films pressentis : Fatih Akin (turco-allemand) : De l’autre côté, 2007 ; Head On, 2004 ; Nadir Moknèche (franco-algérien) : Délice Paloma, 2007 ; Viva Laldjérie, 2004 ; Ferzan Ozpetek (turco-italien) : La Fenêtre d’en face, 2005 ; Dernier harem, 1999 ; Hammam, 1998 ; Nabil Ayouch (franco-marocain) : Whatever Lola Wants, 2008 ; Ali Zaoua, prince de la rue, 2000 ; Rabah Ameur-Zaïmeche (franco-algérien) : Dernier maquis, 2008 ; Bled Number One, 2006
Carte blanche à Emmanuel Mouret
Originaire de Marseille, né en 1970, Emmanuel Mouret s’est essayé à la mise en scène avant de prendre des cours d'art dramatique à Paris et d’intégrer la Fémis dont il sort diplômé en 1998. Promène-toi donc tout nu !, son film de fin d'études, bénéficie d'une sortie en salles en 1999. Dès ce coup d'essai, un subtil marivaudage salué par la critique, il impose un ton et un univers fait de rencontres drolatiques et sensuelles, de personnages volubiles et de quiproquos amoureux, dans un doux mélange de burlesque et d'absurde. Suivent cinq longs métrages qui auront la faveur des festivals et du public, séduit par ce cinéma français atypique.
Films : Montre moi (CM)1994 ; Il n’y a pas de mal (CM) 1997 ; Caresse (CM) 1998 ; Promène-toi donc tout nu ! (CM)1999 ; Laissons Lucie faire ! 2000 ; Vénus et Fleur 2004 ; Changement d’adresse 2006 ; Un baiser s’il vous plait 2007 ; fais-moi plaisir 2009
Carte blanche : Des câlins dans les cuisines, CM dessin animé, Sebastien Laudenbach 2003 ; La folle ingénue, Ernst Lubitsch 1946 ; Mon père avait raison, Sacha Guitry 1936 ; Pleure pas la bouche pleine, Pascal Thomas 1973 ; Les onze fioretti de François d’Assise, Roberto Rosselini 1951 ; L’homme qui aimait les femmes, François Truffaut 1977
Une nuit en enfer avec Alex de la Iglesia : cinq films
Rendez-vous des amateurs de cinéma bis, de l’horreur, du fantastique et des images pas toujours recommandables du cinéma méditerranéen, la « nuit en enfer », très attendue des festivaliers, accueillera cette année Alex de la Iglesia et une sélection de cinq de ses films. Né en 1965, formé à la grande école des ciné-clubs, décorateur puis directeur artistique sur les plateaux de cinéma et de télévision, il passe à la réalisation au début des années 90 grâce à Pedro Alomodovar qui finance son premier long métrage, Action mutante. Ainsi débute une renommée internationale et un succès non démenti pour une œuvre comptant à ce jour neuf longs métrages où s’exprime un goût prononcé pour l’humour noir...
Films : Action mutante (1993), Le Jour de la bête (1995), Perdita Durango (1997), La comunidad (2000), 800 balles (2002)
Filmer en région
Une sélection de productions réalisées en 2008-2009 en Languedoc-Roussillon : fictions longs et courts métrages, documentaires, animations. Projections et avant-premières de films ayant reçu l’aide à la production de la Région.
Grands films tournés en Languedoc-Roussillon : Depuis 1918 avec Vendémiaire de Louis Feuillade tourné à Lunel et Aigues-Mortes, le Languedoc-Roussillon a une longue tradition d’accueil des équipes de cinéma. Dans cette section le festival de Montpellier proposera au public de redécouvrir des films tournés dans les décors de notre région.
Films et invités pressentis : Cyrano de Bergerac (1990) en présence de Jean-Paul Rappeneau et Anne Brochet ; Sans toit ni loi (1985) en présence d’Agnès Varda ; C’est quoi la vie ? François Dupeyron (1999)
Expérimental - Art vidéo
Une installation de Thierry Fournier : Point d’orgue. Thierry Fournier, artiste multimédia et compositeur, poursuit des recherches sur la présence et le geste et les situations d'interaction collective. En musique, on appelle point d'orgue un signe composé d'un point et d'un demi-cercle qui indique que l'instrumentiste peut prolonger la durée d'une note autant qu'il le désire. Le point d'orgue produit donc une suspension du temps. Il devient dans ce projet le super-pouvoir dont tout le monde rêve, en même temps qu'un déclencheur infini de désordres. (Installation située à l’ECM Kawenga, 21 bd Louis-Blanc à Montpellier.)
Kino Kabaret international de Montpellier : Cinemed accueille les kinoïtes ! Le Kino Kabaret est un marathon de micro-cinéma. Après avoir découvert un thème de création, les participants se réunissent en équipes et chacune d’elles dispose d'un temps limité de 48 h pour réaliser son « kino ». À la fin de chaque session une projection publique dévoile les kinos qui ont été réalisés. Trois sessions se dérouleront durant le Festival, du 23 au 31 octobre. Renseignements : www.kino-mtp.fr
Cinéma D’animation
Hommage à Dora Benousilio. Depuis 1991, année de la création de sa société Les Films de l'Arlequin, Dora Benousilio produit des films d'animation au graphisme original et aux thématiques singulières. L'accueil chaleureux que ses productions renontrent tant dans les festivals qu'auprès des télévisions et du grand public conforte Dora Benousilio dans l'idée que l'on peut produire des films qui donnent matière à réfléchir tout en divertissant...
Un dimanche pas comme les autres
Une sélection « coups de cœur » de l’équipe du festival pour un dimanche aux airs de… récréation.
Un dimanche à Cuba : deux films choisis pour évoquer Cuba, île invitée de cette édition, avec une table ronde et la présentation de la semaine du documentaire cubain organisée en novembre par l’association Montpellier Cuba Solidarité.
Films : Soy Cuba, Mikhail Kalatozov 1964 ; La mort d’un bureaucrate, Tomas Gutierrez Alea 1966
Stage classes L cinéma-audiovisuel
Autour de L’Homme à la caméra : Comme chaque année, le festival de Montpellier recevra plus de 400 lycéens qui préparent le bac cinéma-audiovisuel, venus d’une vingtaine d’établissements de la France entière. Au programme, l’œuvre choisie pour le baccalauréat 2010, L’Homme à la caméra, de Dziga Vertov, qui sera étudiée durant un stage de trois jours en présence de nombreux intervenants.
Rendez-vous professionnels
Colloque « la presse et l’Internet, la critique cinématographique et les blogs ». Une réflexion animée par Thomas Sotinel (Le Monde), avec la participation de nombreux professionnels. (Mercredi 28 oct.)
Colloque « Tournage en région : Quel impact sur les Territoires ?». Organisé en collaboration avec Languedoc-Roussillon Cinéma. (Mercredi 28 oct.)
La journée du scénario. « Ecriture et développement de films. » Session ouverte au public. Un atelier et un débat avec des professionnels, suivi de la projection de films. (En collaboration avec Le Studio du scénario.) (Mardi 27 oct.)
Les BAD/19e Bourse d'Aide au Développement
Depuis 1991, le festival de Montpellier propose une aide aux réalisateurs ayant déjà réalisé au moins un court métrage de fiction qui présentent un projet de long métrage au stade de scénario.
Au moins 15 projets de longs métrages sont examinés par un jury :
Plusieurs bourses d’aide de 3 000 à 7 000 € sont attribuées (dotées par l’Organisation internationale de la francophonie, le Ministère des Affaires Etrangères, le CNC, la Région Languedoc-Roussillon, l’Association Beaumarchais, Kodak), ainsi qu’une résidence d’écriture offerte par Le Moulin d’Andé-CECI.
La Sélection officielle : plus de 100 films en compétition ou en panorama
Le meilleur des productions méditerranéennes 2008-2009
Longs métrages
12 longs métrages en compétition • 20 longs métrages en panorama (total 30 à 35 films)
Principaux prix :
Antigone d'or de la Ville et de l’Agglomération de Montpellier : 15 000 €
Aide à la diffusion CINECINEMA : dotation de 30 000 € en messages publicitaires
Aide à la distribution Titra Film : dotation de 2 500 €
Prix de la critique Crédit Coopératif : 2 000 €
Prix du public Midi Libre : 4 000 €
Prix JAM de la meilleure musique : 1 200 €
Prix du soutien technique Eclair Laboratoires : 4 500 € en services techniques
Prix Prix jeune public du CMCAS : 2 000 €
Courts métrages
20 à 25 courts métrages en compétition • 20 courts métrages en panorama (total 40 à 45 films)
Principaux prix :
Grand prix du court métrage de la Ville et de l’Agglomération de Montpellier : 4 000 €
Prix du public Titra Film-Kodak: 2 000 € en prestations techniques plus pellicule
Prix jeune public Ville de Montpellier : 2 000 €
Prix Association Beaumarchais : 1 500 € plus 2 500 € d’aide complémentaire
Prix Ciné Cinécourts, Prix Canal+ achat du film primé pour diffusion
Documentaires
10 à 12 documentaires en compétition
Prix Ulysse : 3 000 €, dotation de la Médiathèque centrale d'Agglomération Emile-Zola-Médiathèque Fellini
Expérimental
En panorama, 20 à 25 films ou vidéos
www.cinemed.tm.fr
Dany de Seille 06 08 91 57 14 dany@deseille.info