Cannes

Synopsis

La préparation d’une exposition consacrée à la célèbre photographe Isabelle Reed, trois ans après sa mort inattendue, amène son mari et ses deux fils à se réunir dans la maison familiale. Refait alors surface un secret qui plonge leurs vies apparemment calmes dans le chaos.

Tout comme The Sea of Trees, il y avait la matière à faire un grand film, mais malheureusement du à des choix scénaristiques, Louder Than Bombs n'arrive jamais à nous captiver complètement. Il y a beaucoup de tendresse, de mélancolie, de jolies choses, mais qui mise bout à bout ne donnent rien d'extraordinaire. On aurait aimé que le réalisateur face un choix: soit faire un film sur le travail de photographe d'Isabelle Reed, joué par Isabelle Huppert, et de son sentiment d'être parfois étrangère à sa propre famille étant donné ses nombreux déplacements, ou alors faire un film uniquement sur ce mari et ses deux fils, joués par Gabriel Byrne, Jesse Eisenberg et Devin Druid, et leur facon de gérer leur deuil et le suicide d'Isabelle. Mais en mélangeant les deux thèmes, le réalisateur norvégien finit par n'en approfondir aucun. Tout est effleuré de loin, les personnalités des membres de cette famille qui laissent entrevoir des personnalités différentes au fur et à mesure du film, cette famille qui se défait puis se reconstruit. C'est amené de manière trop subtil pour être vraiment marquant et avoir un impact émotionnelle fort. C'est cette subtilité qui a enthousiasmé certains journalistes, mais qui laisse complètement sur le bord de la route les autres. Toutefois la réalisation reste très maitrisée et sophistiquée. Ce n'est donc pas une totale déception.