Croisette

Aujourd'hui débute la projection des courts-métrages présentés dans le cadre de la Cinéfondation, initiative créée par le Festival de Cannes en 1998 et qui s'est donnée pour mission de soutenir la création cinématographique dans le monde et de favoriser l'émergence d'une nouvelle génération de cinéastes. Ainsi, durant trois jours (les mercredi 20, jeudi 21 et vendredi 22 mai), les festivaliers découvriront 17 courts-métrages sélectionnés par la Cinéfondation parmi de nombreux films d'écoles de cinéma, et présentés en quatre programmes dans la salle Buñuel.

Trois de ces courts-métrages seront récompensés le vendredi 22 mai, à 16h30, lors d’une cérémonie Salle Buñuel, par un Jury international présidé par le réalisateur britannique John Boorman et composé du cinéaste français Bertrand Bonello, de l'actrice chinoise Zhang Ziyi, du réalisateur tunisien Ferid Boughedir et de la comédienne portugaise Leonor Silveira.

La Cinéfondation a successivement développé trois niveaux d’intervention complémentaires pour accompagner le travail de la "relève" du cinéma international :
- La Sélection de la Cinéfondation, qui présente des films d’écoles de cinéma, dans le cadre de la Sélection officielle. ”La sélection a été très sévère, confie le Directeur de la Cinéfondation Georges Goldenstern. Elle s’est basée sur la qualité des films qui nous ont été présentés, du point de vue, sur la façon de filmer. On recherche avant tout des films qui sortent de la norme, qui surprennent et qui ne sont pas formatés."
- La Résidence de la Cinéfondation, créée en 2000, qui accueille chaque année à Paris douze jeunes réalisateurs pour les aider à finaliser l’écriture de leur premier ou deuxième film pendant quatre mois et demi. "Si on dresse un bilan depuis l’an 2000, pratiquement 65 % des films écrits ici ont été tournés, sont sortis en salles et ont été vus dans des festivals, et si on prend en compte les films qui sont en préparation de tournage d’ici la fin de l’année, on arrive à plus de 85 %", ajoute Georges Goldenstern.
- L’Atelier de la Cinéfondation, créé en 2005, qui accueille à Cannes quinze réalisateurs et leurs producteurs, sélectionnés sur la qualité de leur projet de long métrage pour les aider à compléter le financement déjà acquis. "A mon grand étonnement, malgré la crise, on a beaucoup plus de rendez-vous que les années précédentes, poursuit Georges Goldenstern. En moyenne, nous étions à 300 rendez-vous. Et cette année, on est à plus de 390 rendez-vous, ça veut peut-être dire qu’on atteindra les 400 rendez-vous avant la fin de l’Atelier. Les distributeurs sont toujours présents, à l’affût de films qui peuvent les enthousiasmer. Sur les projets qui sont entrés à l’Atelier l’année dernière, 5 d’entre eux sont à ce jour complètement terminés, 9 autres vont être tournés entre juin et octobre, et un dernier va être tourné l’année prochaine, donc théoriquement, 100 % des projets qui nous ont été soumis vont aboutir. "

A signaler qu'on retrouve cette année à Cannes de nombreux réalisateurs ayant fait leurs premiers pas à la Cinéfondation : Tsai Ming-Liang (Atelier 2007) avec Visage (en Compétition), Ciro Guerra (Atelier 2007) avec Les Voyages du vent (Un Certain Regard), Nikolay Khomeriki (2ème prix Sélection Cinéfondation 2005) avec Conte de l’obscurité (Un Certain Regard), Raya Martin (Résidence de la Cinéfondation 2005/2006) avec Independencia (Un Certain Regard) et Manila (Séance Spéciale), Corneliu Porumboiu (2ème prix Sélection Cinéfondation 2004, Résidence 2005, Caméra d’Or 2006) avec Politist, Adjectiv (Un Certain Regard), João Pedro Rodrigues (Atelier 2007) avec Mourir comme un homme (Un Certain Regard), Haim Tabakman (Sélection Cinéfondation 2003 et 2004) avec Eyes Wide Open (Un Certain Regard), Eduardo Valente (1er prix Sélection Cinéfondation 2002, Résidence 2005) avec No Meu Lugar (Séance Spéciale), Sebastian Lelio (Résidence de la Cinéfondation 2006/2007) avec Navidad (Quinzaine des Réalisateurs), Vladimir Perisic (Sélection Cinéfondation 2003, Résidence 2004) avec The Ordinary People (Semaine Internationale de la Critique), Eicke Bettinga (Sélection Cinéfondation 2002) avec le court-métrage Together (Semaine Internationale de la Critique) et Claire Burger (2ème prix Sélection Cinéfondation 2008) avec le court-métrage C’est gratuit pour les filles (Semaine Internationale de la Critique).