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Entretien exclusif avec Shekkar Kapur, membre du 63ème festival de Cannes

Shekhar Kapur est l’un des rares cinéastes dont l’œuvre se
partage entre l’Inde et l’Occident. Si Masoom et Mr India sont
considérés comme des films cultes en Inde, c’est Bandit Queen,
présenté à Cannes en 1994, qui lui apporte la reconnaissance
internationale. Paani, son prochain projet basé sur un livre de
Maude Barlow, raconte une histoire sombre sur la menace imminente de la
crise de l’eau.

Vous êtes connu comme l’un des rares cinéastes indiens à avoir
fait carrière à la fois en Inde et aux Etat-Unis. Entre Bollywood et
Hollywood, votre cœur balance ?

Je n’ai pas une « carrière de cinéaste », je fais des films quand il
m’arrive quelque chose… Si je suis partagé? Oui, je suis partagé par le
fait de vivre en Inde et ne pas y avoir toujours l’opportunité de faire
les films que je veux. On ne peut pas faire un film sur Mandela ou sur
la reine Elizabeth en Inde... Donc ce n’est pas entre Hollywood et
Bollywood, c’est plutôt  parce que je vis entre deux cultures : l’une
qui m’offre la liberté de faire les films que je veux, et l’autre, à
laquelle j’appartiens…. 

Vous avez produit plusieurs films. Dans le plus gros pays producteur de
films au monde, qu’est-ce que cela change ?

Etre le plus gros ne signifie pas forcément être le meilleur. Le
problème que nous avons en Inde, c’est que nous ne nous sommes pas
encore confrontés à la compétition internationale. Tous les films que
nous produisons, qu’ils fassent de l’argent ou non, portent sur notre
propre culture. Nous sommes englués dans notre culture et c’est un tort.
Parce que tout art qui ne s’émancipe pas d’une culture donnée – dans
l’environnement moderne qui est celui de la globalisation et du
changement – est un art destiné à s’autodétruire.  L’art, quel qu’il
soit doit évoluer. S’il n’évolue pas, il régresse.

Vous vous êtes engagé  pour le projet 'Paani' (Eau) qui alerte
sur la guerre imminente pour l’eau dans le monde, pourquoi cet
engagement en particulier ?

Je travaille beaucoup et depuis longtemps sur le problème de la
raréfaction de l’eau. Je suis membre du “Global Water Challenge” dans le
monde. Je suis un peu  « l’homme de l’eau » en Inde. Et la raison pour
laquelle je fais ça, c’est parce j’ai grandi dans une région où le
manque d’eau se faisait déjà sentir. Cela fait 10 ans que j’alerte les
gens sur le fait que le problème est à notre porte. Et ce n’est pas un
problème futur. Nous sommes dans une situation explosive aujourd’hui. Il
y a des gens qui meurent en Inde parce qu’il n’y pas assez d’eau, il y a
des gens qui s’entretuent en Afrique pour un peu d’eau… On ne peut pas
continuer... On ne peut pas vivre dans un monde où les uns peuvent
prendre des douches pendant deux heures… Savez-vous qu’une minute de
douche aux Etats-Unis suffirait à donner à boire pour une journée à une
famille de cinq personnes en Inde?
Est-ce qu’un tel engagement pourrait vous mener à réaliser un
documentaire ?
Il y a déjà beaucoup de documentaires... Ca ne change rien... Récemment
le  National Geographic a publié un livre qui s’appelle  “Written in
water”  et ils m’ont demandé d’écrire un article. J’ai préféré écrire
une nouvelle.

Pourquoi ?
Parce que cela personnifie le problème. On ne peut pas se cacher
derrière les chiffres. Des faits ? Des statistiques ? 250 millions de
personnes vont mourir…  Et après? L’énoncer ne fait aucune différence
parce que ce sont des statistiques, des chiffres. Les documentaires
parlent du nombre de personnes touchées et se doivent d’être objectifs.
Mais nous ne réagissons pas aux faits, nous réagissons à l’émotion, nous
compatissons avec les personnages. C’est pourquoi j’écris des
histoires, des nouvelles sur l’eau. La dernière s’appelle « L’épouse du
puits » et j’en ferai un film.

Cate Blanchett, qui était présente à l’ouverture pour Robin Hood, était
l’héroïne de vos deux films Elizabeth et Elizabeth: l’âge d’or. Est-ce
que vous avez des anecdotes sur votre collaboration ?

Un million ! C’était mon premier voyage pour un film d’envergure
international... Et nous avons fait ce voyage ensemble. Elle est arrivée
avec tout son talent et forte d’une perception tout à fait réfléchie de
son métier. Moi, j’abordais les choses d’un point de vue différent en
disant: « laissons tout ça tourner au chaos et du chaos nous tirerons le
sens ».  Nous avions donc une approche très différente, c’était
complémentaire et enrichissant.

« Celui qui regarde longtemps les songes devient semblable à son
ombre. » en tant que cinéaste et membre du Jury, que pensez-vous de ce
proverbe indien ?

Je pense exactement le contraire! Je crois que lorsqu’on a un rêve, on
en fait un fantasme et qu’ensuite, le fantasme devient une obsession. Et
c’est de cette obsession que naît la création. Le rêve n’est pas
quelque chose de tangible mais si vous suivez ce rêve jusqu’au bout, il
vous permet de créer quelque chose qui vous est extérieur. Un cinéaste,
pour aller au bout de son idée de créer un film à partir de rien,
surtout dans le cinéma indépendant, a besoin d’un rêve.

Qu’est ce que cela vous fait d’être au Jury des Longs Métrages?
C’est une chance immense! De travailler avec Tim Burton qui à mes yeux
est le Salvador Dali du cinéma!  Vous voyez?  Tim ne raconte pas une
histoire, il crée des images que nous prenons plaisir à regarder. Il est
le Dali de la réalisation ! Et d’avoir la chance d’échanger avec lui,
de connaître son opinion sur les films, de partager ça avec d’autres
grands esprits, c’est fascinant… Evidemment c’est aussi les fêtes, le
glamour… Mon seul problème, c’est que je déteste les smokings…

Le 23 mai, vous allez remettre la Palme d’or à l’un des films en
Compétition. Et après ?

Je vais faire mon film. J’ai un nouveau scénariste dessus. Nous allons
retourner en Inde et je vais le faire vivre pendant 3 jours dans un
bidonville. Sans eau, sans nourriture, sans aucun confort.  Il a besoin
de vivre ça parce qu’il vient d’Angleterre et ces 3 jours vont l’aider à
comprendre le film que nous voulons faire. Ce qui importe,  c’est
l’émotion.  Nous tombons de plus en plus dans le piège de raconter des
histoires bien structurées autour de 3 parties. La structure en 3
parties est devenue une prison pour les cinéastes…

Propos reccueillis par VVE

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