Faith Akin, membre du Jury il y a deux ans, présente cette année pour la première fois un film en compétition: De l’autre Côté. Ce drame actuel et complexe se penche sur l’importance des racines à son pays, sur la dualité des cultures, sur la mort, sur le pardon…
Malgré les réticences de son fils Nejat, Ali, qui est veuf, décide de vivre avec Yeter, une prostituée, d’origine turque comme lui. Mais Nejat, jeune prof d'allemand, ne tarde pas à se prendre d'affection pour la douce Yeter lorsqu’il comprend qu'elle envoie presque tout son salaire à sa fille, en Turquie, pour lui payer des études supérieures. La mort accidentelle de Yeter va éloigner durablement le père de son fils…
« Le cinéma tient une place considérable dans ma vie, explique le réalisateur allemand d'origine turque. Mais il n’est rien à côté des problématiques telles que la naissance, l’amour et la mort. Pour passer vraiment à l’âge adulte, je me suis dit qu’il fallait que je réalise trois films. On peut appeler ça une trilogie, si l’on veut – mais en tous les cas, il s’agit de trois films indissociables, car ils traitent respectivement de l’amour, de la mort et du mal. Head-on parle d’amour. De l’autre Côté parle de la mort – la mort dans la mesure où chaque décès est une naissance : la mort et la naissance ouvrent toutes deux la voie à d’autres dimensions. Avec De l’autre Côté, j’ai le sentiment d’avoir atteint une nouvelle dimension, mais il manque encore quelque chose qui sera au cœur du troisième film – un film qui parlera du mal. Je pense à ces trois films comme à mes « devoirs », une fois qu’ils seront terminés, je pourrai passer à autre chose. Je pourrai peut-être aborder le film de genre et m’essayer au film noir, au western et même au cinéma d’horreur. »
23.05.2007 | Croisette's blog
Cat. : de Fatih Akin De l’autre Côté Faith Akin festival cannes Nejat Turquie FILM