Le mot de clôture du directeur de Cinemed

 Ils sont venus, ils sont tous là.

L'édition du 30ème a donc tenu ses promesses et restera pour nous une heureuse mesure du chemin parcouru, d'une expérience acquise, de fidélités réconfortantes.

Et c'est d'abord à ces fidélités qu'il convient d'adresser nos plus chaleureux remerciements. Celles de l'Italie bien sûr qui avec Vittorio et Paolo Taviani nous a dépêché de superbes émissaires pour bien mettre sur rails le festival. Italie toujours sur la brèche pour reconquérir ses galons de grande cinématographie, et qui compte encore pas mal de résistants.

Comme sont résistants les personnages que Philippe Faucon met en piste quand la piste les refuse. Les fidélités éparpillées du bassin méditerranéen et qui font qu'aujourd'hui des réalisateurs, des acteurs, des scénaristes, des producteurs, des journalistes aux langues plus ou moins exotiques se sentent à Montpellier un peu comme chez eux. Les fidélités renouvelées du public, attentif aux nouveautés les plus fragiles comme aux secrets bien gardés d'un copieux répertoire.

Fidélités aux idées, aux hommes et aux femmes de combat bousculés par l'Histoire : pendant dix jours, en grandeur bien plus que nature, des Républicains espagnols ont dessiné de leurs regards un beau cortège mémoriel.

Fidélités d'un pouvoir politique - l'Agglomération de Montpellier, la région - qui sait le poids et le prix d'une manifestation qui nous place de façon consciente et volontaire au coeur du monde méditerranéen.

A ces amitiés toujours recommencées, j'aimerais bien sûr pouvoir ajouter tous les nouveaux venus, Dominique Fernandez en tête, tous ceux qui enfin nous découvrent en se découvrant parfois de nouveaux appétits de cinéma.

 D'un autre cinéma souvent, d'un cinéma autrement presque toujours.
Déjà, ils nous disent qu'ils vont revenir.

Tout cela fait déjà des souvenirs, tout cela fait du monde, tout cela fait un avenir que nous imaginons certain.
Bref : à la prochaine !

Jean-François BOURGEOT
Directeur du festival