" C’était formidable ! " des dizaines d’artistes et de complices de longue date tels Jean Rochefort étaient aussi de la fête, pour célébrer un acteur d’une « grâce incroyable ». Bertrand Tavernier
Des vagues d'émotions, des trombes d'applaudissements et des surprises hier soir à la Halle Tony Garnier...
Touchant, touché, émouvant, ému, mais aussi et surtout terriblement beau et heureux de manifester sa joie, c'est un Jean-Paul Belmondo habité par un sourire toujours aussi magique que le public lyonnais a pu accueillir hier soir.
La soirée a débuté avec la ponctualité qui caractérise Lumière. Thierry Frémaux a pris la parole à 19H45 sur la grande scène de la Halle Tony Garnier devant une salle comble et attentive. L'ambiance est devenue électrique à l'arrivée des premiers invités, annoncés au fur et à mesure, et venant s'installer sous des applaudissements nourris. Parmi eux, les habitués du festival, les vieux amis, tels les réalisateurs Jerry Schatzberg et Claude Lelouch, ou l'incontournable et fidèle Laurent Gerra, et puis des nouveaux, comme le producteur anglais Jeremy Thomas, figure-phare qui soutient un cinéma de choix et la sublime Claudia Cardinale.
Thierry Frémaux repart à droite de l'écran, au bout du tapis rouge. Surprise inouïe, il revient accompagné de Quentin Tarantino. Le réalisateur, explique-t-il, apprenant à la dernière minute que Lumière ouvrait avec un hommage à Belmondo, a tenu à avancer la date de son arrivée. Le public manifeste son appréciation avec bruit et agitation.
Les esprits ont à peine le temps de se poser que, derrière le rideau, près du tapis rouge, on a senti comme un frémissement. Quand Thierry Frémaux a annoncé l'invité d'honneur de cette soirée, la salle s'est levée d'un coup d'un seul. Jean-Paul Belmondo s'est avancé lentement, très fier, avec ce même sourire éternel qui a marqué des générations de spectateurs et, on peut le dire, le coeur de la Halle a battu, pendant les nombreuses minutes de cette standing ovation unanime, un peu plus fort, un peu plus vite.
Pas de temps faible pour autant, pas de répit. Thierry Frémaux reprend la parole, et lance le clip du festival, comme d’habitude réalisé par Thomas Valette, comme d’habitude un concentré d’émotions en tous genres, une envolée grand huit à couper le souffle. Du rire aux larmes, partage d’images et de souvenirs, un immense hommage au cinéma et à la programmation du festival.
Thierry Frémaux a évidemment marqué un temps de remerciements et de précisions : le Grand Lyon, les Élus, les partenaires, l’équipe, les invités, le public, tous ces éléments qui font un festival, et celui-ci en particulier, quelle chance !
Cette édition, la cinquième, marque aussi le trentième anniversaire de l’Institut Lumière. A cette occasion, on célébrera le 35 mm, en retournant la Sortie d’usine des frères Lumière, avec tous les invités du festival.
Il est temps, c’est l’heure, la salle est plongée dans l’obscurité magique qui participe à l’expérience cinéma. Un Singe en Hiver, de Henri Verneuil.
Vive le Cinéma.
16.10.2013 | Editor's blog