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Martin Scorsese Masterclass in Cannes

 

 

 

Entretien avec Anne Le Hénaff, directrice artistique pour Clair Obscur

Pourquoi avoir choisi Bruxelles cette année?
Anne Le Hénaff : Bruxelles au cinéma, c’est une destination qui nous
titillait depuis longtemps, parce que le cinéma belge, depuis une
vingtaine d’années, est régulièrement présent sur les écrans. Les films
arrivent régulièrement, ils sont présents dans les festivals, du plus
petit au plus grand, en distribution classique. Donc ça nous
interpellait. La deuxième chose, c’était le lien avec la ville. On sait
que les aller-retours vers Bruxelles sont réguliers. C’est une ville
vivante, qui accueille beaucoup de Français. Les Français sont la
première population immigrée. Beaucoup de Français vivent et
s’installent à Bruxelles, pour leurs études, à la suite de leurs études,
c’est une réalité. Et c’est vrai que c’est une ville très créative. Il y
a une effervescence qui est réelle, toutes pratiques artistiques
confondues. Et puis ça reste une ville à taille humaine, et on se disait
que c’était l’occasion de la faire découvrir. Quand on en parle, on
oublie que c’est vraiment un conglomérat de dix-neuf communes. C’est
Maelbeek, c’est Saint-Gilles, c’est Ixelles…Visiter cette ville via le
cinéma, c’était une belle opportunité de montrer ce que donnent à voir
des cinéastes à partir du moment où ils décident d’inscrire leurs
histoire dans la ville, d’où cette idée de « portraits au présent du cinéma belge« .
Ça fait deux trois fois qu’on recule l’édition, pour des raisons
diverses, on a eu d’autres opportunités, mais on s’est dit « c’est
cette année qu’il faut le faire ». Le cinéma flamand sort des frontières
de son territoire, il y a une actualité importante.

En découvrant votre programme,
on y parle beaucoup d’un cinéma à consonance sociale, avec beaucoup
d’économie de moyens. Est-ce un aspect qui définit le cinéma belge? y’en
a-t’-il d’autres?

Il peut y avoir une économie de moyens parfois, tout simplement parce
que la Belgique est un petit pays. Ceci dit il y a des instances qui
concourent à la mise en chantier et à l’écriture, à la production, aussi
bien du côté wallon, avec le centre Wallonie international, et du côté
flamand avec le VAF (Vlaams audiovisueel fonds). Les moyens ne sont donc
pas démultipliés, mais il y a beaucoup de coproductions.

Moi je dirais que ce qui fait la
particularité de ce ou de ces cinémas, c’est une énergie, des envies de
cinéma, où les gens vont au bout de leurs idées. On ne peut pas parler
véritablement d’école ou de nouvelle vague ; c’est vrai qu’il y a un
cinéma qui est ancré dans une réalité sociale, avec les frères Dardenne
en chefs de file, mais il n’y a pas qu’eux: quelque part, Bouli Lanners
c’est aussi cela, même si il est mâtiné d’une poésie, d’une mélancolie,
d’une pâte où le peintre qu’il est transparaît à l’écran. Il y a Olivier Masset-Depasse qui vient. Si on prend son long-métrage Illégal, il est inscrit dans la réalité des sans-papiers, Nicolas Provost aussi, avec l’envahisseur,
qui raconte les désillusions mêmes d’un sans-papier échouant à
Bruxelles avec tous ses rêves, et qui va les voir s’écrouler les uns
après les autres. Et puis il y a un autre côté, plus débridé, plus
loufoque, plus inspiré des univers et des parcours personnels des gens.
Si je prends les films de Dominique Abel, Fiona Gordon, ils sont très
mâtinés d’humour burlesque, on sent le Chaplin, le Tati derrière. Leurs
deux premiers films étaient autocentrés, marqués par leur envie de se
mettre en scène avec une part chorégraphique, et puis ils ont évolué.
Dans la fée, il y a un lien aussi avec les sans-papiers, au
Havre… Mais ce qui départ de ça, c’est une réelle forme d’humour, qui se
décline sous tous les tons. Il y a un côté décomplexé, moi je pense que
c’est ça. Dans la manière d’écrire, de mettre en scène, chacun y appose
sa propre pâte, qu’on soit chez les Wallons ou chez les Flamands. Le
fil conducteur qui m’a beaucoup impressionnée, c’est que je trouve que
c’est un cinéma du corps. C’est un cinéma, des deux côtés de la caméra,
qui est proche de ses personnages. D’ailleurs, ce sont souvent des duos,
des trios, on est très proches d’eux, et ils donnent à voir des
émotions de part un jeu qui est très physique. Cela sans empêcher un
travail parfois très ciselé sur les dialogues. Mais je pense qu’il
s’agit d’un cinéma de corps, plus qu’un cinéma de « pensée », sans être
péjorative.

Retrouve-t-on ce clivage entre Wallons et Flamands dans le cinéma?
Ce n’est pas un clivage. Même si certains parlent de deux pays, mais
c’est un autre débat, il y a en effet deux manières de fonctionner, en
Wallonie et en Flandres qui sont totalement différentes, de la part des
institutions. Il y a une partie des cinéastes, comédiens ou comédiennes
qui naviguent d’un côté à l’autre. Après, les films flamands arrivent
très peu sur nos écrans. Mais ce qui a créé un électrochoc, c’est quand
la Merditude des choses a été repérée à Cannes, il y a eu un
cinéma d’auteur qui s’est dévoilé: le cinéma flamand est très important,
c’est incroyable! Il y a un star-system, un cinéma grand public très
codifié selon le modèle américain, pas forcément le meilleur, mais il y a
aussi un travail à la frontière entre grand spectacle et cinéma
d’auteur qui se met en place. Et là, ça arrive: par exemple, on présente plusieurs inédits et avant-premières, comme Marieke de Sophie Schoukens, qui est financé par les Wallons, mais elle-même est flamande… Sinon, deux films flamands, Bullhead de Michael Roskam et Hasta la Vista de Geoffrey Enthoven. Les films wallons, eux, sont déjà sortis, présentés souvent dans des festivals: La Fée, Les Géants…Et
après, il y en a d’autres qui vont arriver… Après, il y a des enjeux
qui sont autres, mais on va pas rentrer là-dedans. Récemment, sur le
modèle des Césars, on remet les Magrittes du cinéma, qui
étaient remis ce w-e, et il y a une partie qui est ouverte aux flamands,
et ça c’est nouveau. Mais nous, pour préparer, on a travaillé avec les
deux institutions.

Et pendant cette préparation, quels ont été vos coups de coeur?
Moi, ça a été d’une part un film ancien de Jerzy Skolimowski, Le Départ,
qui a été tourné en 1967 à Bruxelles, avec Jean-Pierre Léaud dans le
rôle principal, et c’est vraiment un film dans l’esprit Nouvelle Vague,
tourné à Bruxelles parce qu’il n’a pas pu tourner en Pologne, un superbe
portrait d’une jeunesse éprise d’émancipation, porté par Léaud qui
passe son temps à déambuler dans la ville. Il a envie de participer à
une course automobile mais il n’a pas la voiture ni les moyens. Ça, ça a été un gros coup de cœur.

Sinon, il y a eu aussi des films par nos
invités, parce qu’on avait envie, on les connaissait pour certains,
alors que d’autres ont été des découvertes. Et là, il y a eu de belles
découvertes du côté des flamands. Bon, La Merditude des Choses,
on le connaissait, pour nous c’était évident… On aurait aimé qu’il
vienne, mais il termine actuellement son dernier film pour le présenter à
Cannes. Il y a Bullhead qu’on montre en avant-première, qui
est un film coup-de-poing, qui fait partie des cinq derniers en lice
pour l’Oscar du meilleur film étranger. Il y a Hasta la Vista,
plebiscité par le public, sur le ton de la comédie, beaucoup plus léger…
Il n’y a peut-être pas énormément de cinéma, mais c’est un film qui
raconte la virée de trois handicapés vers l’Espagne, qui prennent le
prétexte de découvrir la route des vins, mais qui n’ont qu’une envie,
c’est d’arriver dans un lupanar: c’est sincère, juste dans le jeu. Il y a
Turquaze, Alex Stockman, qui sera là avec nous. Lui il est
flamand, et c’est l’un des rares cinéastes avec une œuvre ancrée dans
cette ville, alors que c’est une ville essentiellement wallonne en
termes d’habitants. C’est toute la schizophrénie de cette ville et de ce
pays: la capitale de la Wallonie, c’est Namur…

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