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La direction du Festival des Films du Monde de Montréal (Festival international du film de Montréal) annonce l’ajout de trois membres au sein du Jury de la 29e édition du FFM : les actrices françaises Anne Karina et Amira Casar, et madame Johanne Bellefleur, gagnante du concours Faites partie du Jury lancé par le FFM le 8 juin dernier.

La constitution finale du Jury de cette 29e édition du Festival des Films du Monde de Montréal, qui se déroulera du 26 août au 5 septembre, se révèle être parmi les plus importants du Festival. Présidé par le réalisateur grec Théo Angelopoulos, on retrouvera également à ses côtés le réalisateur russe Pavel Lounguine, le réalisateur chilien Silvo Caiozzi, l’auteur espagnol Vicente Molina Foix, le célèbre caméraman suédois Jörgen Persson et le fondateur du Festival du Film de Giffoni en Italie et maintenant vice-président du Centre national du cinéma italien, Claudio Gubitosi.


Brève biographie des membres du Jury (par ordre alphabétique) :

THÉO ANGELOPOULOS, président
Avec des films comme LA RECONSTITUTION (1970), JOURS DE 36 (1972), LE VOYAGE DES COMÉDIENS (1975) ou VOYAGE À CYTHÈRE (1984), Théo Angelopoulos est devenu un pilier du cinéma grec. Ses films subséquents ont laissé une marque indélébile dans l’histoire du cinéma contemporain : L’APICULTEUR (1986), PAYSAGE DANS LE BROUILLARD (1988), LE PAS SUSPENDU DE LA CIGOGNE (1991), LE REGARD D’ULYSSE (1995). Il décrochera la Palme d’or au Festival de Cannes avec L’ÉTERNITÉ ET UN JOUR (1998).

JOHANNE BELLEFLEUR (gagnante du concours Faites partie du Jury) Fidèle au Festival des films du monde de Montréal depuis vingt-deux ans, elle considère que les festivals de cinéma sont essentiels au rayonnement des cinémas nationaux et par le fait même à leur survie. Conseillère en rémunération à la Direction des ressources humaines de l’Université McGill, elle dit s’enthousiasmer devant des films qui savent balancer l’émotion et l’humour et qui parviennent à raconter une histoire de manière étonnante. Dans sa liste de films qui l’ont le plus touchée, elle mentionne ADIEU MA CONCUBINE, CINÉMA PARADISO, PULP FICTION, LA VIE EST BELLE et THE DEER HUNTER.

SILVIO CAIOZZI
Récipiendaire du Prix de la mise en scène au Festival des films du monde de Montréal pour COURONNEMENT (2000), Silvio Caiozzi a d’abord travaillé comme directeur photo sur plusieurs longs métrages, puis réalisé des émissions pour la télévision ainsi que de nombreux films publicitaires. Il a déjà été président de l’association chilienne des producteurs de cinéma et de télévision. Après avoir coréalisé A LA SOMBRA DEL SOL (1974), il se lance dans la réalisation solo avec JULIO COMIENZA EN JULIO (1979), choisi selon un vote populaire meilleur film chilien du XXe siècle. On lui doit également LA LUNA EN EL ESPEJO (1990) et le documentaire FERNANDO HA VUELTO (1998). Son dernier film, CACHIMBA (2004) est présenté cette année au Festival des films du monde de Montréal.

AMIRA CASAR
Vedette montante du cinéma français, Amira Casar a débuté sa carrière dans la mode avant de suivre des cours d’art dramatique au Cours Florent, puis au Conservatoire national supérieur d’art dramatique. C’est à Londres qu’elle montera sur les planches pour la première fois, puis fera ses débuts au cinéma dans ERREUR DE JEUNESSE (1989) de Radovan Tadic. Se consacrant surtout au théâtre, ce n’est que vers 1995 qu’elle revient sur les écrans. Se succéderont alors TIRÉ À PART (1997), les deux volets de LA VÉRITÉ SI JE MENS ! (1997 et 2001), COMMENT J’AI TUÉ MON PÈRE (2001), FILLES PERDUES, CHEVEUX GRAS (2002), MARIÉES MAIS PAS TROP (2003), ANATOMIE DE L’ENFER (2004) et plus récemment RIEN, VOILÀ L’ORDRE (2004) de Jacques Baratier.

CLAUDIO GUBITOSI
Directeur du Festival international du film pour l’enfance et la jeunesse de Giffoni au cours des trente-cinq dernières années, Claudio Gubitosi a fait de cette manifestation l’un des événements les plus importants dans le calendrier des festivités cinématographiques mondiales. Au cours des ans, il a participé à de nombreux projets au sein du département du tourisme et de la culture en Italie. Directeur artistique d’Umbriafiction TV, le festival international de la fiction télévisée, il a été à l’origine d’Italiafiction TV, autre projet destiné à encourager la production d’émissions de télévision pour la jeunesse. Mais le Festival de Giffoni reste au sommet de ses priorités avec la construction de la Citadelle du cinéma qui abrite aujourd’hui les nouveaux bureaux du festival ainsi qu’une magnifique salle de cinéma.

ANNA KARINA
D’abord mannequin, cette Danoise venue à Paris à l’âge de dix-huit ans est devenu l’égérie de la Nouvelle Vague française grâce à Jean-Luc Godard qui l’a fait jouer dans six films et qui l’a épousé. Depuis cette époque (LE PETIT SOLDAT, UNE FEMME EST UNE FEMME, VIVRE SA VIE, BANDE À PART, PIERROT LE FOU), elle a su prouver toute seule son remarquable talent et jouer sous la direction de réalisateurs aussi divers que Vadim (LA RONDE), Visconti (L’ÉTRANGER) André Delvaux (RENDEZ-VOUS À BRAY) ou Fassbinder (ROULETTE CHINOISE). Elle a également été réalisatrice : VIVRE ENSEMBLE (1973). Sa riche carrière de chanteuse se poursuit et elle s’apprête à tourner un film au Canada dès l’année prochaine.

PAVEL LOUNGUINE
Moscovite de naissance, Pavel Lounguine s’est fait connaître internationalement avec TAXI BLUES pour lequel il remporta en 1990 le Prix de la mise en scène au Festival de Cannes et qui est aujourd’hui considéré comme un film-culte. Diplômé en mathématiques et en linguistique appliquée, il a suivi des cours d’écriture cinématographique et de mise en scène avant de se lancer officiellement dans le cinéma en tant que scénariste. Il a réalisé notamment LUNA PARK (1992), un segment d’À PROPOS DE NICE, LA SUITE (1995), LIGNE DE VIE (1996), LA NOCE (2000), UN NOUVEAU RUSSE (2002, Prix spécial du Jury au Festival du film policier de Cognac) et RACINES (2005), présenté cette année au Festival des films du monde de Montréal.

VICENTE MOLINA FOIX
Vicente Molina Foix a fait des études de lettres et de philosophie à l’Université de Madrid. Auteur espagnol prolifique, il fait partie de ces penseurs dont les références existentielles sont bâties autour de la littérature et du cinéma et dont les œuvres s’inscrivent de façon formelle en opposition à la littérature traditionnelle. Dans cette veine, on lui doit entre autres La Quinzaine soviétique (1988) et La Femme sans tête (1997). Il est aussi l’auteur de pièces de théâtre (Los abrazos del pulpo) et de recueils de poésie (Los espías del realista, Vanas penas de amor). Côté cinéma, on lui doit les scénarios de quelques courts métrages au début des années 70 (El espíritu del animal, Correo de guerra) et il s’est essayé à la réalisation avec le long métrage SAGITARIO (2001).

JÖRGEN PERSSON
Jörgen Persson est sans aucun doute l’un des grands chefs opérateurs européens. Diplômé de l’Institut suédois du cinéma, il est devenu célèbre grâce à l’impeccable beauté des images des premiers films de son compatriote Bo Widerberg : ELVIRA MADIGAN (1966), ADALEN 31 (1968), JOE HILL (1970). Choisi meilleur directeur photo européen en 1989 pour LA FEMME SUR LE TOIT (Carl-Gustav Nykvist, 1989), on lui doit les inoubliables images des grands films suédois des années 80 et 90, notamment : MA VIE DE CHIEN (Lasse Hallström, 1985), PELLE LE CONQUÉRANT (Bille August, 1987), LES MEILLEURES INTENTIONS (Bille August, 1992), SOFIE (Liv Ullmann, 1992), SMILLA’S SENSE OF SNOW (Bille August, 1997), INFIDÈLE (Liv Ullmann, 2000).


Prix HOMMAGE

Quant au réalisateur chinois Chen Kaige, il sera présent au FFM qui lui rendra hommage. Chen Kaige est l'un des cinéastes les plus reconnus dans le monde. Il est récipiendaire d’une Palme d'Or au Festival de Cannes en 1993, du prix du meilleur film étranger de la British Film Academy en 1994 pour son film ADIEU MA CONCUBINE, ainsi que du prix du Jury au FFM 1987 pour son film LA GRANDE PARADE et du Prix de la Coquille d'argent du Festival de San Sebastien pour son film TOGETHER.