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Diplômé de l'École des Arts Décoratifs de Nice, Jan Kounen est notamment le réalisateur de Dobermann (1997) et de 99 francs (2007). En 1999, il part au Pérou s'immerger chez les Indiens Shipibos et revient en 2004 avec le western Blueberry, adaptation de la célèbre bande dessinée de Jean-Michel Charlier et Jean Giraud. La même année, il poursuit son étude de la médecine traditionnelle indigène avec un long métrage documentaire : D'autres mondes, des livres : Plantes et chamanisme (avec Ravalec et Narby) et Carnets de voyages intérieurs, puis de la réalité virtuelle : Ayahuasca Kosmik journey. Il nous offre ici sa première bande dessinée en tant qu'auteur et illustrateur. Cet Automne, les dessins de Jan Kounen seront exposés dans le cadre d’une exposition au Quai Branly et un livre d’entretiens avec le chamane François Demange paraîtra. Jan Kounen habite à Paris.
4 QUESTIONS À JAN KOUNENQuelle démarche vous a amené au Pérou, à faire l’expérience de l’ayahuasca avec les Indiens Shipibos ? C’est tout un questionnement métaphysique qui m’a amené au Pérou. J’avais l’intuition que la réalité dépassait ce que nous percevons par nos sens. Après Dobermann (1997), j’ai commencé à me plonger dans des ouvrages de spiritualité. Durant mes recherches, j’ai compris ce que racontaient des gens imprégnés de mystique comme Antonin Artaud. J’ai donc voulu faire l’expérience d’une extension de ma perception du réel. Dans ce genre de démarche, il faut se tourner vers ceux qui en ont le savoir. Mes premières tentatives ont été fortes, notamment au Mexique, mais je n’avais pas encore trouvé mon chemin. Cela m’a cependant convaincu que les Indiens percevaient autrement notre réalité. J’ai poursuivi mes recherches et je me suis tout naturellement intéressé aux chamanes Shipibos. Je suis parti en 1999 à leur rencontre, avec la perspective de faire un film. Ça me permettait de donner du sens à ma démarche, comme une dimension d’enquête. Savoir que cette expérience allait être partagée par d’autres était comme une bouée qui me permettait de revenir à la surface. Une fois sur place, je n’eus pas d’autre choix que de faire confiance au chamane. Tout d’un coup, je ne savais plus où j’étais ni qui j’étais. Cependant, il y avait quelque chose de profondément bienveillant dans la façon de me guider du guérisseur. Je me suis vite senti rassuré et notre relation s’est rapidement solidifiée. Vous opérez avec l’ayahuasca une forme d’anthropomorphisme en le personnifiant comme un médecin. Dans quelle mesure vous a-t-il soigné ? L’ayahuasca soigne mais ce n’est que la porte d’entrée de toute une pharmacopée qui comprend aussi des périodes de diète avec des plantes. Le guérisseur opère avec l’ayahuasca une sorte de nettoyage à travers un voyage archétypal. Il nettoie les pensées négatives, les peurs et fantasmes obscurs. Ce travail rugueux est accompagné de chants qui nous soulagent de ces affections que nous portons en nous. Les plantes re-façonnent la notion d’identité, elles remettent l’estime de soi en place sans la gonfler, de façon douce. C’est un travail en plusieurs étapes, l’ayahuasca est un docteur et le chamane un guérisseur. Je voulais, sans en faire une thèse, donner de l’ayahuasca l’image que j’en ai, avec le plus de justesse possible. Je sais que beaucoup de gens s’en vont prendre de l’ayahuasca, pleins d’espoirs et parfois de fantasmes. Il faut leur dire de faire attention car c’est une médecine qui n’est pas à prendre à la légère et qui peut confronter à des choses difficiles. Quand on prend un avion, on nous enseigne les consignes de sécurité, tout ce qui peut mal se passer même si la majorité des vols se passent bien. Ce que j’ai ressenti dans des moments où j’étais perdu et terrifié et que je décris dans la bande dessinée est une expérience tout à fait personnelle et c’était un passage obligé pour moi. Je suis parti dans un voyage qui est une initiation qui demande de la patience pour aller plus loin. Mon expérience n’est pas applicable à quelqu’un qui serait à la recherche d’une thérapie plutôt que dans une démarche d’apprentissage. Vous recherchiez une expérience modifiée de conscience. Comment décririez-vous celle provoquée par l’ayahuasca ? L’ayahuasca n’est pas une porte sur un univers inconnu mais une expérience approfondie de notre propre monde avec plus de spiritualité et de sensibilité. On se perçoit de façon plus complexe, découvrant notre alchimie intérieure et comprenant ainsi d’où viennent nos pensées. Nous voyons les mouvements de la créature que nous sommes, comment nous fonctionnons, les liens entre notre esprit et nos organes. Avec les plantes, nous ne nous déplaçons pas dans un vaste monde lointain mais observons des couches supplémentaires de notre réalité intérieure et collective. Vous êtes un homme d’images et vous avez exploré ces expériences modifiées de conscience au cinéma ou dans des documentaires. Comment la bande dessinée s’est imposée comme le medium idéal pour raconter Doctor Ayahuasca ? Je n’ai pas choisi la bande dessinée, c’est elle qui m’a choisi. Les premières planches de Doctor Ayahuasca datent de 1999 et du retour de mon premier voyage au Pérou. Jeune, je voulais être dessinateur de bande dessinée, c’est pour cela que j’ai fait les Arts Décoratifs. Je me suis ensuite orienté vers le cinéma en continuant à dessiner. C’était un moyen de témoigner de mes voyages et de continuer à les explorer graphiquement. J’ai réalisé Blueberry, l’expérience secrète (2004) car Jean Giraud (Moebius) était mon idole. Il a voyagé avant moi dans des espaces de l’ordre de la vision. Je l’avais interviewé pour D’autres mondes (2004) où il racontait son expérience au Mexique avec la prise de champignons psychotropes. Doctor Ayahuasca est un projet resté longtemps inachevé. Et puis l’année dernière, j’ai senti que c’était le moment de concrétiser ce travail de longue haleine. J’avais envie de consacrer plus d’énergie à la médecine indigène et aux remèdes traditionnels, ce qui m’a donné l’élan nécessaire pour aller au bout de ma démarche. Réaliser un rêve d’enfant à mon âge, c’est rare et précieux. Les dessins de Jan Kounen seront présentés dans l’exposition « Visions chamaniques, arts de l’ayahuasca en Amazonie péruvienne » au Musée du Quai Branly à Paris du 14 novembre 2023 au 26 mai 2024. Un livre d’entretiens avec Jan Kounen et le chamane François Demange paraîtra également aux Editions Guy Tredaniel le 26 octobre 2023, un ouvrage dans lequel ils partagent leur expérience et leurs connaissances des cérémonies rituelles et des "plantes de visions". Tout en répondant aux questions pratiques concernant l'ayahuasca, les deux auteurs s'efforcent de reconfigurer le regard porté par l'Occident sur les mondes chamaniques.
Quelle démarche vous a amené au Pérou, à faire l’expérience de l’ayahuasca avec les Indiens Shipibos ? C’est tout un questionnement métaphysique qui m’a amené au Pérou. J’avais l’intuition que la réalité dépassait ce que nous percevons par nos sens. Après Dobermann (1997), j’ai commencé à me plonger dans des ouvrages de spiritualité. Durant mes recherches, j’ai compris ce que racontaient des gens imprégnés de mystique comme Antonin Artaud. J’ai donc voulu faire l’expérience d’une extension de ma perception du réel. Dans ce genre de démarche, il faut se tourner vers ceux qui en ont le savoir. Mes premières tentatives ont été fortes, notamment au Mexique, mais je n’avais pas encore trouvé mon chemin. Cela m’a cependant convaincu que les Indiens percevaient autrement notre réalité. J’ai poursuivi mes recherches et je me suis tout naturellement intéressé aux chamanes Shipibos. Je suis parti en 1999 à leur rencontre, avec la perspective de faire un film. Ça me permettait de donner du sens à ma démarche, comme une dimension d’enquête. Savoir que cette expérience allait être partagée par d’autres était comme une bouée qui me permettait de revenir à la surface. Une fois sur place, je n’eus pas d’autre choix que de faire confiance au chamane. Tout d’un coup, je ne savais plus où j’étais ni qui j’étais. Cependant, il y avait quelque chose de profondément bienveillant dans la façon de me guider du guérisseur. Je me suis vite senti rassuré et notre relation s’est rapidement solidifiée. Vous opérez avec l’ayahuasca une forme d’anthropomorphisme en le personnifiant comme un médecin. Dans quelle mesure vous a-t-il soigné ? L’ayahuasca soigne mais ce n’est que la porte d’entrée de toute une pharmacopée qui comprend aussi des périodes de diète avec des plantes. Le guérisseur opère avec l’ayahuasca une sorte de nettoyage à travers un voyage archétypal. Il nettoie les pensées négatives, les peurs et fantasmes obscurs. Ce travail rugueux est accompagné de chants qui nous soulagent de ces affections que nous portons en nous. Les plantes re-façonnent la notion d’identité, elles remettent l’estime de soi en place sans la gonfler, de façon douce. C’est un travail en plusieurs étapes, l’ayahuasca est un docteur et le chamane un guérisseur. Je voulais, sans en faire une thèse, donner de l’ayahuasca l’image que j’en ai, avec le plus de justesse possible. Je sais que beaucoup de gens s’en vont prendre de l’ayahuasca, pleins d’espoirs et parfois de fantasmes. Il faut leur dire de faire attention car c’est une médecine qui n’est pas à prendre à la légère et qui peut confronter à des choses difficiles. Quand on prend un avion, on nous enseigne les consignes de sécurité, tout ce qui peut mal se passer même si la majorité des vols se passent bien. Ce que j’ai ressenti dans des moments où j’étais perdu et terrifié et que je décris dans la bande dessinée est une expérience tout à fait personnelle et c’était un passage obligé pour moi. Je suis parti dans un voyage qui est une initiation qui demande de la patience pour aller plus loin. Mon expérience n’est pas applicable à quelqu’un qui serait à la recherche d’une thérapie plutôt que dans une démarche d’apprentissage. 12.09.2023 | Editor's blog Cat. : PEOPLE
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