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Après avoir mis à l’honneur Gaspar Noé (Destricted, 2006) et Gael García Bernal (Déficit, 2007), la Semaine Internationale de la Critique ouvre le dialogue politique en réunissant trois cinéastes, trois figures engagées du paysage cinématographique mondial : Fernando Solanas, Romain Goupil et Hani Abu Assad, Ambassadeurs de cette édition 2008. Trois générations, trois continents, trois sensibilités artistiques, trois formes d’engagement politique et social.

La Semaine de la Critique a toujours été attentive aux différentes formes de cinémas politiques, en présentant des films développant des thématiques sociales (Ken Loach, Bernardo Bertolucci), s’inscrivant dans des territoires géographiques complexes (Amos Gitai, Abderahmane Sissako), ou partis pris d’un cinéma résolument engagé (Chris Marker, Barbet Schroeder). Le documentaire politique a également toujours trouvé sa place à la Semaine de la Critique (Fernando Solanas, Patricio Guzman).

Alors que le politique revient en force dans la production cinématographique, notamment à travers le documentaire, et que l’on s’apprête à célébrer les 40 ans de mai 68, la Semaine de la Critique propose d’ouvrir un espace de discussion et de réflexion sur « Cinéma et politique ».

ROMAIN GOUPIL
Il se fait remarquer en créant des comités d’action lycéens, à l’origine de la révolte étudiante de mai 68. Plus tard, il prépare militairement la révolution en rejoignant la Ligue Communiste Révolutionnaire dont il se détache après les affrontements du 21 juin 1973. Il s’intéresse très tôt au cinéma et assiste des réalisateurs tels que Chantal Akerman, Roman Polanski ou Jean-Luc Godard. Mourir à trente ans, son premier long métrage, montre l’avant et l’après mai 68. Présenté à la Semaine de la Critique en 1982 , le film reçoit la Caméra d’Or.

HANY ABU ASSAD
D’abord technicien aéronautique, il est renvoyé lorsqu’on apprend qu’il est arabe et non juif Israélien. Il fonde Ayloul Film Productions en 1990 et son premier long métrage, Le mariage de Rana, un jour ordinaire à Jérusalem est présenté à la Semaine de la Critique 2001. Il réalise également Paradise Now qui provoque un électro-choc planétaire puisqu’il raconte l’histoire de deux candidats palestiniens à un attentat suicide en Israël. Aujourd’hui, il prepare son premier long metrage hollywoodien avec Nicolas Cage.

FERNANDO E. SOLANAS
Il se consacre à la lutte contre la désinformation en Argentine en fondant, « cine Liberacion » groupe indépendant de production et de distribution de films. Son premier documentaire présenté à la Semaine de la Critique en 1968 L’heure des Brasiers (Las Horas de los Hornos) est salué pour son impact politique et social. Le cinéaste donne ainsi naissance à un cinéma engagé nourri à la fois par l’imaginaire historique et contemporain de son Argentine natale (Le Sud, 1998, Prix de la mise en scéne du Festival de Cannes - Mémoires d’un saccage, 2004, La dignité du peuple – 2005).



La Journée Particuliére se tiendra le lundi 19 mai autour des projections à l’Espace Miramar de deux documentaires politiques à la suite desquelles seront ouverts des débats.

14h00 : Projection de The End of Poverty ? (La fin de la pauvreté ?) de Philippe Diaz (USA)
précédé du court métrage Résidence Ylang-Ylang de Hachimiya Ahmada (France/Comores)
suivi d’une discussion en présence de Philippe Diaz et Hany Abu-Assad

A la fin de la discussion sera présenté, en avant-première Participation de Hany-Abu Assad, un court métrage de 3 min. faisant partie d’un projet collectif sur les droits de l’homme par l’ONG Art for The World.

20h00 : Projection de Enfants de Don Quichotte de Ronan Dénécé, Augustin Legrand et Jean-Baptiste Legrand (France)
suivi d’une discussion en présence des réalisateurs et de Romain Goupil



Enfants de Don Quichotte (Acte I) de Ronan Dénécé, Augustin Legrand et Jean-Baptiste Legrand (France / 2008 / Première mondiale / 1h15 / couleur)
Production : Centrale Electrique
Distribution : Bodega Films
Relations presse : Dark Star elodie@darkstar.fr

Le 26 octobre 2006, Augustin legrand et Pascal Omaklouf, de simples citoyens, décident de vivre dans la rue, au plus proche des sans-abris afin de les fédérer et de les amener à exiger le respect de leurs droits fondamentaux. Véritable camp retranché, le Canal Saint-Martin fut pendant plusieurs mois le lieu d’une nouvelle résistance. Voilà l’histoire de leur combat dont ce film est un prolongement, une arme et un outil.

The End of Poverty ? (La fin de la pauvreté ?) de Philippe Diaz (USA / 2008 / Première mondiale / 1h48)

Production : Cinéma Libre Studio
Coproduction : The Robert Shalkenbach Foundation
Distribution : Cinéma Libre
Relations presse : Sandrine Lamantowicz 06 81 34 18 31 sandrine.lamantowicz@wanadoo.fr

Avec tant de richesse dans le monde, comment peut-on avoir autant de pauvreté ? La fin de la pauvreté ? retourne au début des temps modernes, au début des temps coloniaux, pour comprendre quand mais aussi pourquoi tout cela a commencé. N’est-il pas temps de se demander pourquoi aujourd’hui 25% de la population mondiale consomme plus de 85% des ressources de la planète ?

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