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● Carte blanche à Alice Diop

Nous sommes très heureux.ses d'accueillir la réalisatrice Alice Diop pour une carte blanche. L’occasion de découvrir sa riche cinéphilie, avec des films de différents horizons et époques. Cette rencontre sera également marquée par l’avant-première de Saint-Omer, son premier film de fiction, récompensé par le Lion d’Argent et le Lion du Futur à la Mostra de Venise en septembre dernier et qui représentera la France aux Oscars.

● ArchiVives

Amateurs, officielles, militantes ou cinéphiles, les archives offrent un terreau précieux. Lorsque les cinéastes s'en emparent, qu'implique ce geste en termes historiques, esthétiques et politiques ? Ces traces réactivées et remontées permettent un travail de mémoire mais renferment aussi une puissance poétique et ravivent les luttes. Elles portent en elle une possible écriture de l'intime tout comme un possible politique sans cesse renouvelé et actualisé, l'individuel y croisant immanquablement le collectif, dans une rencontre qui traverse le temps.

● Robe à paillettes

Une thématique qui prête à sourire et à s’amuser. Elle permettra un grand écart de cinéma, enveloppant tous types de films, de genres, d’époques, allant de Jacques Demy à The Mask, concernant les adultes comme le jeune public et embrassant une diversité géographique. Il s’agira tout autant de placer le festival sous le signe de la bonne humeur, de s’amuser avec le public mais aussi finalement de réfléchir sur l’enjeu du costume dans la narrativité et la personnalité d’un film, sur la représentation des femmes au cinéma et des communautés queer.

● Focus sur Samba Félix Ndiaye

En fait, ce que j’aime par-dessus tout dans le documentaire, c’est la rencontre. * Samba Félix Ndiaye
Cette année, à l’occasion de la restauration de Trésors des poubelles, nous avons décidé de nous arrêter un instant sur Samba Félix Ndiaye, grand cinéaste sénégalais (1945-2009). Tout au long de sa vie, il s’est consacré uniquement au champ du documentaire, animé par un regard singulier, une écoute, une liberté, apportant une rupture formelle, se positionnant contre l’héritage (des images, des clichés et de la société) colonialiste et capitaliste, dans une volonté de résistance qui ne s’essoufflera jamais. Le souci de la rencontre, de l’échange et de la transmission fait partie intégrante de sa personnalité, dans ses films (par le sujet comme par la forme) mais aussi dans sa vie, ayant dédié ses dernières années à former des jeunes au cinéma documentaire. De nombreux.se.s invité.e.s viendront lui rendre hommage, témoignant de la marque qu’il a déposée dans l’Histoire du cinéma et de sa présence toujours vivace chez une jeune génération de cinéastes.