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Disparition de Luce Vigo, une grande dame engagée dans le cinéma

Dominique Widemann

Mardi, 14 Février, 2017

L'Humanité

 

Avril 2011, Luce Vigo au 11e Festival international de Beverly Hills (Californie). Brian To/FilmMagic

FilmMagic

Critique, programmatrice de cinéma, dont elle défendait l’indépendance, porteuse de l’œuvre de son père, Jean Vigo, et esprit libre, elle s’est éteinte dimanche dernier.

Notre amie Luce Vigo n’est plus. Les amoureux du ­cinéma ne se comptent plus qui ont rencontré son ­regard bleu, scrutateur et malicieux, partout dans le monde où le cinéma se montre. Ces derniers temps le souffle lui manquait. Mais obtenir de ses nouvelles n’était possible qu’à la condition de franchir le doux barrage de ses questions. Elle avait cette ­semaine des rendez-vous, des papiers à terminer sur la route qui vient de s’achever. Madame Luce Vigo, qui ne voulait pas qu’on l’appelle madame, était née en 1931, fille du fulgurant cinéaste Jean Vigo et de Lydu ­Lozinska. ­Malades l’un et l’autre, ils avaient fait connaissance au bon air de Font-Romeu. Jean Vigo est emporté par une septicémie en 1934. Son épouse meurt quelques années plus tard. Luce Vigo n’avait que peu de souvenirs de ce père disparu quand elle avait trois ans. Une mère trop souffrante pour transmettre, une petite Luce astreinte elle aussi aux maisons en montagne en raison d’une atteinte aux poumons et voilà, ­racontait-elle, « une enfant rêveuse et curieuse ».

C’est au Maroc qu’elle écrit un premier texte sur son père

Après le décès de ses parents, elle est élevée par le journaliste Louis Martin-Chauffier et sa femme, Simone, ainsi que par son tuteur et exécuteur testamentaire de Jean Vigo, Claude Aveline. Ces adultes très impliqués dans la Résistance sont peu disponibles. Luce Vigo a déjà quatorze ans lorsqu’elle voit pour la première fois les quatre films de son père (À propos de Nice, Taris, Zéro de conduite et l’Atalante). Nous sommes fin 1945-début 1946. Zéro de conduite, qui avait été interdit par la censure, est montré pour la première fois en France. Tout cela est trop fort et « je n’ai rien vu à l’écran », avouera Luce Vigo. Des amis de son père l’entourent. Elle ­retrouve à travers eux un Jean Vigo jeune, blagueur et combatif, fils de l’anarchiste Eugène-Bonaventure de Vigo, nom de plume Miguel ­Amereyda. Ce grand-père avait dans sa jeunesse fait beaucoup de prison pour ses positions politiques. On le retrouvera étranglé dans sa cellule après son arrestation en raison d’un pacifisme jugé antipatriotique en 1917. Jean Vigo, trop tôt parti et qui n’aura filmé que cinq ans, était lui aussi un homme de luttes et d’engagements. « Un engagement, une attitude très anarchiste, un point de vue sur la société » qui d’après sa fille rejaillissent dans son cinéma. L’héritage en impose. Luce Vigo s’emploiera à tracer son propre chemin, travaillant toujours par elle-même. Elle qui fut critique de cinéma dans nos colonnes, dans celles de ­Regards, de Jeune cinéma, de Bref, référence du court métrage, n’étais pas cinéphile dans ses années universitaires. Elle obtient une licence de psycho dont elle dit ne pas s’être servie. Encore que. Elle passe cinq ans au Maroc, se marie. Elle aura cinq enfants. C’est au Maroc qu’elle écrira un premier texte sur Vigo, après la projection de l’un de ses films au centre culturel français. Un texte dans lequel elle le tient encore à distance. Lors de son retour en France en 1965, elle fait la connaissance de la Fédération des ciné-clubs Jean Vigo. Durant les dix ans pendant lesquels Luce Vigo ­assurera la programmation cinématographique à la Maison de la culture de Bobigny, pas un film de son père.

Elle ne reculait jamais devant la vie

Elle s’occupera également des Rencontres d’Épinay du court métrage dont Pantin prendra la relève tout en poursuivant ses travaux critiques. De ces derniers, elle précisait préférer à l’analyse les entretiens avec les auteurs, leur parole, leur regard sur leurs propres œuvres. Elle réservait la critique aux films qu’elle avait envie de défendre, ne démolissait jamais. Son esprit d’indépendance frappait. Il s’est manifesté tout au long des décennies de remise annuelle du prix Jean Vigo fondé en 1951 par Claude Aveline. Luce Vigo en fut la secrétaire ­générale dès les années 1970 et présidait depuis 1991 l’association qui prend en charge ses activités. Inventé pour rechercher une passion et un don, le Vigo n’est pas un prix de consécration. L’ouvrage peut montrer des faiblesses, des maladresses, des longueurs. Le lauréat en est l’auteur et réalisateur à qui l’on témoigne encouragements et confiance. Une promesse qui recèle un engagement, un point de vue, révèle une certaine indépendance d’esprit. À l’écrire on a le sentiment de dresser le portrait de Luce Vigo, un portrait parmi d’autres possibles. Sa famille, ses amis, notre cher Émile Breton, son compagnon de si longue date, en dressent sûrement bien d’autres dans leur cœur. L’exercice nécrologique suppose une mise à distance. Aujourd’hui, on peut le confier à Luce qui ne reculait jamais devant la vie, c’est bien dur.

L'hommage de Patrick Le Hyaric, directeur de l'Humanité.

Passionnée du 7e art. C’est avec beaucoup d’émotion et de tristesse que je viens d’apprendre la disparition de Luce Vigo. Luce a contribué aux pages culturelles de l’Humanité. Nous garderons d’elle le souvenir d’une plume exigeante qui a fait rayonner le 7e art dans ses colonnes. Fille de Jean Vigo, cinéaste de grand talent qui lui a légué l’amour du cinéma, elle était attachée à une tradition qui voulait que le cinéma soit un art partagé, notamment dans les quartiers populaires avec les ciné-clubs, suscitant la curiosité du public le plus large amené à découvrir la création et les jeunes talents. Sa gentillesse et son dévouement ne quitteront pas nos mémoires. À son époux, Émile Breton, ainsi qu’à tous les siens, j’adresse au nom de l’Humanité mes plus sincères condoléances.

 

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