Achevé en 2005 et sorti en mars 2006 aux états-unis, "Sorry, Haters" traite de la haine de soi avec en toile de fond les attentats du 11 septembre 2001.

Tourné en 17 semaines avec un petit budget, "Sorry, Haters" n'en est pas moins psychologiquement intense et tient le spectateur accroché à ses propres blessures jusqu'au bout. En confrontant la névrose personnelle, incarnée par le personnage de Robin Wright Penn, et la névrose collective, dont le personnage d'Abdel Kechiche est victime, le réalisateur nous atteint avec audace en appuyant sur un fait d'actualité encore très sensible. Nous sommes ici bien loin du 11 septembre traité par Oliver Stone dans "World Trade Center" et comprenons la controverse qui maintient encore aujourd'hui le film dans les salles de festivals.

Jeff Stanzler:

  Très bref!! Le New-york Times, qui décide de la vie ou de la mort d'un film, n'a pas du tout aimé. Les autres critiques n'ont fait que suivre le mouvement....

Les 3 acteurs principaux, également présents, n'ont pas dissimulé leur enthousiasme face à ce projet. Robin Wright Penn, accordant énormément d'importance à sa vie de famille, a précisé que ses choix étaient dictés par une réflexion entre l'instinct et le coeur, et le but n'est pas d'accepter tout ce qu'on lui propose mais juste ce qui la touche foncièrement, le budget du film n'y est pour rien.