Brussels Film Festival FFFB

Visages du cinéma contemporain : Les incorruptibles

Sean Penn, le rebelle (15 mars)
Acteur caméléon, réalisateur intransigeant, Penn ne se satisfait pas de la «marche du monde tel qu’il est». Ses personnages sont tous des êtres de refus: le frère turbulent puis criminel d’Indian Runner qui dynamite les règles du jeu social, le père qui n’accepte pas de faire le deuil de sa fille dans Crossing Guard, le flic à la retraite qui s’obstine à continuer l’enquête sur le meurtre d’un enfant dans The Pledge, Chris McCandless qui tourne le dos au matérialisme contemporain dans Into the Wild… Penn ou la fureur de vivre ?

Ken Loach et le réalisme social britannique (22 mars)
Axé sur le quotidien des travailleurs ou des laissés-pour-compte, le cinéma de Ken Loach fut longtemps boudé par le public, notamment anglo-saxon. En 93, Raining Stones lui permit enfin d’atteindre une large audience. Depuis, il n’a cessé d’accumuler les récompenses (dont la Palme d’Or cannoise pour Le vent se lève) sans jamais baisser sa garde. En plus de 40 ans de carrière, Loach est resté fidèle à ses idéaux militants et à un cinéma dénonciateur allant jusqu’au pessimisme radical de Sweet Sixteen ou au rire vengeur de Looking for Eric

Joachim Lafosse, le mauvais élève du cinéma belge? (29 mars)
Elève libre, le quatrième long métrage de notre compatriote Joachim Lafosse, a divisé la critique et scandalisé une partie du public. Lafosse y analyse pourtant sans complaisance les écueils d’une éducation marquée à la fois par le manque de repères parentaux et la méconnaissance de ses propres limites. Retour sur un film déstabilisant et sur le parcours d’un électron libre du cinéma belge

Kim Ki-duk et le film d’auteur sud-coréen (5avril)
Autodidacte à la jeunesse aventureuse, le Sud-Coréen Kim Ki-duk a tourné (et aussi produit, scénarisé, monté…), en un peu plus d’une décennie, une quinzaine de longs métrages habités par les mêmes obsessions. De Crocodile à Breath, Kim retrace le combat permanent qui se déroule en chaque être humain entre la violence des instincts et la quête de la sérénité. Une séance pour brosser le portrait d’un authentique franc-tireur

Informations pratiques
Forfait 45€ ou 14€/la séance
A verser au compte 001.4570079.97 > Mettre en communication cotisation ciné 2011

Cet atelier est donné par Olivier Lecomte

Olivier Lecomte est critique à Télémoustique et à L’événement. Il a dirigé le supplément belge du magazine Studio, collaboré à l’émission Télécinéma de La Une et écrit pour diverses publications: Cinergie, Dimanche Matin, Le journal du mardi, The Ticket, Gaël… Il a fondé le cours d’analyse de films La Toile filante et assure actuellement une série de formations sur le cinéma à l’Université des Aînés, à l’Espace Delvaux et à l’Espace Senghor. Il a obtenu en 2005 le Prix de la critique décerné par la Communauté française