Aydin, comédien à la retraite, tient un petit hôtel en Anatolie centrale avec sa jeune épouse Nihal, dont il s’est sentimentalement éloigné, et sa sœur Necla qui souffre encore de son récent divorce.
En hiver, la neige recouvre la steppe à mesure que les rancœurs se ravivent, poussant Aydin à partir.
Avec deux Grands Prix et un Prix de la mise en scène à son actif, le réalisateur Nuri Bilge Ceylan est un habitué de Cannes. Il était donc très attendu encore cette année. Mais pour réussir à accéder à l'unique projection prévu ce vendredi 16 mai à 15h, il fallait s'armer de patience et de courage. En effet, le fait que Winter Sleep est le film le plus long de la compétition (3h15) aurait pu rebuter de nombreuses personnes. Au contraire, il y avait foule pour assister à la projection.
Comme à son habitude, Nuri Bilge Ceylan nous livre un film d'une longueur considérable. Mais quand on assiste à une projection aussi magnifique, cela devient un détail. Des paysages immenses d'Anatolie jusqu'au petit hôtel où les protagonistes évoluent, tout est sublimé par la mise en scène du réalisateur. Le film est construit autour de conversations entre les différents personnages, faisant surgir au fur et à mesure des vérités, des émotions, des thèmes que l'on retrouvent dans toute sa filmographie, mais qui ici sont encore plus présents et intenses. Winter Sleep est donc finalement un candidat très sérieux pour la Palme d'Or.
17.05.2014 | Cannes's blog
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