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Zhu Wen : bad lieutenant chinois

Après les beaux films naturalistes de la cinquième et les films urbains engagés de la sixième, assisterait-on avec Seafood aux prémices d'une septième génération de réalisateurs chinois? Une génération qui se livrerait aux joies de la vidéo numérique en toute impunité? "Film underground terrible" de Venise 2001, Seafood est une sorte de Bad Lieutenant chinois, confrontant une prostituée suicidaire à un policier vicieux et sadique. Peu loquace, le réalisateur Zhu Wen nous en dit cependant suffisamment assez pour dévoiler ses véritables intentions de créateur...

Vous avez commencé par être écrivain avant de devenir scénariste puis réalisateur. Comment est venue votre vocation littéraire?

Tous mes sujets d'écriture viennent de moi-même, de mes expériences personnelles. J'ai écrit de la poésie, maintenant j'écris des romans et j'ai fini par en faire un mêtier. J'écris aussi des scénarios à l'invitation de réalisateurs que j'apprécie.

Je suis très curieux de savoir quels genres de romans vous écrivez. Racontez-nous par exemple le sujet de l'un de vos premiers romans, "What is Trash, What is Love?"

Ca parle d'un homme nommé Deng. C'est un nom familier que j'utilise dans presque toutes mes histoires. [C'est aussi le nom du policier dans Seafood, ndlr] Deng est un homme très jaloux qui n'a pas de travail, qui n'est pas content avec la société, il a plein de problèmes et, de plus, ne maîtrise pas du tout sa vie amoureuse [Eh bien!, ndlr] Cependant, il reste animé d'idéaux très forts et c'est en essayant de les atteindre qu'il parviendra à donner un sens à sa vie.

Quelle sorte expérience était-ce pour vous d'écrire le scénario de 17 Years, le film de Zhang Yuan?

Pour être honnête avec vous, j'ai un avis très mitigé sur ce film. J'ai le sentiment que Zhang Yuan ne s'est pas assez attaché à la réalité sociale. Je me sens plus proche de mon premier scénario, "Rain Clouds Over Wushan", que j'ai tiré de mon propre roman.

Seafood, votre premier film en tant que réalisateur, a du être tourné de manière clandestine en raison de son sulfureux sujet. Comment avez vous vécu ce tournage?

Vous savez, j'ai vu beaucoup de films underground, et la plupart m'ont déçu parce qu'ils ne montrent pas les réalités de la Chine d'aujourd'hui d'une manière assez directe. Maintenant, ma décision de faire Seafood ne veut pas dire que j'ai choisi d'être un réalisateur underground. J'ai juste choisi un point de vue artistique, pour raconter l'histoire que je voulais raconter. Mais quand on fait ce genre de films en Chine, évidemment, on devient un réalisateur "underground"...

Comparé à l'écriture, le tournage de ce film était très enrichissant pour moi. L'écriture est un processus très long et solitaire. Mais le travail de réalisation est collectif. Pour moi, c'était une expérience nouvelle et très excitante.

D'une manière générale, vous savez, je ne suis pas content de la situation du cinéma chinois actuel. Je n'aime pas la façon dont il fonctionne. Pour ce film, je voulais avoir un véritable atelier de création. Je voulais un véritable esprit d'équipe, de compréhension mutuelle, d'émulation; je voulais pouvoir tout partager avec les acteurs, le directeur de la photographie, tous les membres de l'équipe.

Comment avez-vous géré le problème de la censure étatique?

Dès le début, je ne me suis pas soucié des problèmes de censure. J'avais décidé de faire mon propre film, ainsi je ne l'ai jamais présenté pour approbation devant le comité de censure.

Avez-vous tenu la caméra vous-même pendant le tournage?

Seulement pour le premier plan du film. Autrement, j'ai laissé un cameraman s'en charger, parce que je voulais me concentrer davantage sur la direction d'acteurs.

Vous avez dit que ce film traite de la Chine contemporaine. Etant donné que la Chine est de plus en plus urbaine, pourquoi avoir choisi de situer l'histoire de Seafood dans une station balnéaire éloignée des grandes villes et déserte?

Tout d'abord, parce que j'aime la mer! (rires) Mon grand père était marin... Ensuite, je trouve que Bedaihe est un symbole politique très fort en Chine. C'est là que se rendent les cadres du parti communiste pour décider de l'avenir de la nation et du parti. Ainsi, la distance entre Bedaihe et les grandes villes chinoises devient très significative. C'est mon point de vue artistique. En tant qu'artiste, il faut toujours savoir créer une distance adéquate par rapport à ce que l'on fait. Et c'est en créant une distance, je dirais même une forme d'aliénation, que l'on peut le mieux rendre compte de ce qui se passe dans un pays tel que la Chine.

Vous n'aviez donc pas envie de montrer les politiciens en résidence à Bedaihe?

Non, je trouvais le cadre très intéressant mais je ne voulais pas faire une histoire traitant directement de politique.

L'officier de police au centre de l'histoire peut être vu simplement comme un homme malade ou comme le rejeton d'un régime tout aussi malade et corrompu... Quelle vision vous semble la plus correcte?

Les deux me paraissent correctes. (sourire) Il y a une certaine vérité dans ce que vous dites sur la corruption, et si les gens voient ce personnage ainsi, j'aurais atteint quelque chose d'intéressant.

Vous montrez dans ce film une prostituée dotée d'une incroyable endurance. Elle vient à Bedaihe pour se suicider mais en repart plus forte, bien plus forte que ce policier ne l'aura jamais été...

(Il sourit et hoche la tête) Je pense que vous avez perception correcte de ce qui se passe dans le film.

Un des plus belles scènes du film, mais aussi la plus énigmatique puisqu'elle est muette, est le dialogue entre la prostituée et le poète suicidaire...

Pour moi, cet échange entre le poète et la prostituée est quelque chose d'extrèmement ouvert et riche. Je pense qu'il y a beaucoup de choses contenues dans leur échange, mais j'ai décidé de ne rien en révéler. Libre au public d'imaginer ce qu'il veut...

Il est mentionné dans le dossier de presse du film que des artistes et des poètes viennent régulièrement se suicider à Bedaihe. Ne trouvez-vous pas ironique qu'ils viennent mettre fin à leurs jours en quelque sorte sous les yeux de politiciens soit en vacances, soit occupés à décider de l'avenir de la nation?

Vous avez peut-être raison de souligner l'aspect ironique de tout cela, mais il n'était pas dans mon intention d'ironiser sur la chose. Il est vrai que des artistes viennent à Bedaihe pour se suicider, mais j'ai aussi choisi de ne pas trop insister sur cet aspect des choses.

Pourquoi avez-vous choisi de finir le film à l'extérieur de Bedaihe, en compagnie des deux prostituées?

Je voulais une fin ouverte. Quand le film se termine, une autre histoire commence. En tant que spectateur occidental, vous n'avez peut-être pas remarqué que l'autre prostituée est une novice parmi les anciennes, à en juger par son dialecte et son comportement. Vous n'avez aussi peut-être pas remarqué que Xiaomei donne ses vêtements à l'autre fille. C'est quelque chose de subtil. Ces vêtements sont comme les reliefs d'un passé dont elle peut enfin se défaire pour poursuivre sa vie personnelle. Cette femme a tué quelqu'un, mais la voilà transformée...

Entretien réalisé par Robin Gatto

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