20e GRAND PRIX DU CONSEIL DES ARTS - 2005

Le président du Conseil des arts de Montréal, monsieur
Maurice Forget, a dévoilé aujourd’hui les noms des sept organismes finalistes du Grand Prix 2004 du Conseil des arts. Parmi eux figure pour le cinéma le festival Vues d'Afriques dans une ville qui compte plusieurs autres festivals de renom).

Le lauréat sera annoncé le mardi 15 mars 2005 lors du déjeuner annuel du Conseil des arts qui réunit les milieux de la culture, des affaires et de la politique.

Cet événement attendu sera également l’occasion de fêter le vingtième
anniversaire de ce prix prestigieux qui rend hommage à nos meilleurs créateurs et souligne l’apport essentiel des arts à la métropole.

Le cinéma s'est distingué quant à lui en se projetant dans les bras chaleureux du festival Vues d'Afrique, qui battait pour la 20e année, grâce à la main sûre de ses fondateurs Gérard Le Chêne et Ousseynou Diop, le tempo au rythme des Journées du cinéma africain et créole.

Le festival Vues d'Afrique pour la 20e édition des Journées du cinéma africain et créole, un événement annuel qui célèbre les productions filmiques issues des pays du Sud.
En faisant le pont entre les diverses expressions cinématographiques qui façonnent l'identité et la culture africaines et créoles, Vues d'Afrique persiste et signe : après vingt ans d'enracinement en sol montréalais, cet événement chaleureux, différent, rassembleur, marque de son énergie et de sa ferveur, le réseau des festivals métropolitains en mettant en valeur des films d'auteurs originaires des pays du Sud. Cette édition haute en couleurs, qui affichait 180 productions cinématographiques réalisées dans plus de 35 pays, a également été soulignée, entre autres, par un hommage bien mérité au Burkina Faso, particulièrement dynamique dans le secteur cinéma, et avec qui le festival entretient de solides liens professionnels. Un réseau qui s'étend d'ailleurs avec d'autres partenaires dans le monde, par le biais de jumelages
réussis et mis à l'honneur encore une fois cette année.

De fait, Ousseynou Diop et Gérard Le Chêne, co-fondateurs de Vues d’Afrique et
respectivement président et directeur-général de l’organisme, et tous leurs
collaborateurs ont contribué non seulement à casser l'image paternaliste et les clichés d'usage que l'on peut encore porter sur ces continents, mais aussi à nous frotter à des langages diversifiés qui rendent compte de la multiplicité des approches esthétiques et des démarches artistiques qui ont cours aujourd'hui.
En effet, avec des thèmes universels, dont plusieurs associés au monde de l'enfance, et une représentation importante de films documentaires, les Journées du cinéma africain et créole ont soulevé un pan des réalités de nos sociétés marquées par l'immigration, meurtries par la mondialisation et secouées par le choc des cultures. Les femmes, en particulier, qu'elles soient devant ou derrière la caméra, auront été ici des ambassadrices des plus remarquées. Cet événement n'a pas manqué non plus de servir de porte d'entrée à des oeuvres méconnues et émergentes.
En mettant en perspective ces écritures contrastées, les Journées du cinéma africain et créole sont autant de points de contact pour un cinéma à la fois vivant, riche de promesses et clairvoyant.
Jean Paul Vuillin