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Martin Scorsese Masterclass in Cannes

 

 

 

Christina Andreef, apprentie Campion

Entretien avec Christina Andreef, réalisatrice de Soft Fruit



Avec son premier film Soft
Fruit
, la réalisatrice australienne Christina Andreef fait montre
d'un goût pour des personnages humains et décalés qui rappelle les premiers
films de Jane Campion dont elle fut l'assistante. De cet apprentissage avec
la future Palme d'Or, elle a surtout appris le courage et la générosité, qualités
que l'on retrouve dans l'histoire tendre et burlesque de cette famille australienne
qui tente de se ressouder autour de la mère atteinte d'un cancer. Soft
Fruit
a été présenté au Festival du Film de
Femmes de Créteil et en scéance spéciale à la
Semaine de la Critique de Cannes l'année dernière.



Parlez-nous de votre parcours avant ce film ?



J'ai étudié la théorie du cinéma pendant huit ans en Irlande et en Australie.
J'ai toujours voulu être derrière la caméra et faire des films, mais quand
j'ai voulu entrer à l'Ecole de Cinéma Australienne, qui est une grande école,
je n'ai pas été reçue. Alors j'ai continué mes études théoriques puis j'ai
rencontré Jane Campion. C'était il y a onze ans, en 1989. Je l'interviewais
pour ma thèse et elle cherchait une assistante pour son premier film Sweetie.
J'ai donc été son assistante sur ce film puis sur Un Ange à ma Table
et sur La Leçon de Piano. Ce fut une école étonnante et fantastique.




Que vous a-t-elle appris en tant que réalisatrice ?



Le courage. Le plus souvent, et c'était le cas avec moi, le sentiment qui
vous habite quand vous voulez faire un film, c'est la peur. Jane est très
courageuse et travaille dur. Je l'ai regardée travailler, préparer ses films
: les longues heures, toute la passion et le dévouement qu'elle mettait dans
ces préparations. Et parallèlement, elle était mon mentor : elle prenait du
temps pour lire mes propres scénarios et me donner son avis. Elle m'a beaucoup
aidée, c'est une femme très généreuse.



Est-ce que Soft Fruit représente l'accomplissement de ce travail
avec elle ?




Bien sûr. Elle nous a même prêté son nom en tant que productrice exécutive.
C'est ce nom qui nous a sans doute permis d'obtenir un financement de la part
des Américains. Cela les rassurait pour se lancer dans la production du film
d'une jeune réalisatrice.



Est-ce que Soft Fruit comporte des éléments autobiographiques ?




Ce n'est pas une autobiographie, ma famille serait horrifiée (rires). Mais
les éléments de base du récit ont leur source dans ma vie. Ma mère est morte
d'un cancer il y a onze ans. Elle était encore jeune. Le père d'Helen (Helen
Bowden, productrice du film, ndlr), est mort aussi à ce moment-là. Nous avions
donc toutes deux la même expérience d'une grande famille et de quelqu'un qui
s'en va entouré de cette famille. Ce fut le point de départ pour moi. Mais
j'ai passé quatre ans à écrire le scénario et bien sûr on fictionalise tout.
On apprend soi-même à construire une fiction. Ce n'est pas un documentaire.




Pourquoi quatre ans pour écrire ce film ?



Parce que j'écris lentement ! (rires) Plus sérieusement, je pense que quatre
ans c'est une moyenne pour écrire un film, surtout lorsqu'on fait cela pour
la première fois. Cela nous paraît même durer cent ans, surtout quand on écrit
tout seul et qu'on n'a jamais fait cela. On n'a aucune idée de ce qui va marcher
ou si ce qu'on écrit est bon. C'est assez douloureux, mais je pense que quatre
ans, c'est une moyenne. Certains mettent dix ans !



Le film est un mélange de tension et de passion. Est-ce que c'était un
tournage tendu ou un tournage plaisant ?




Je ne connais aucun film qui soit plaisant à tourner. Le tournage est un moment
très stressant. On n'a jamais le temps de faire toutes les choses, tous les
plans qu'on prévoit. Mais j'ai trouvé cela fantastique avec les acteurs parce
nous avions répété trois semaines avant le tournage. On avait donc du temps
pour improviser, pour développer les relations entre les personnages. Le film
parle de la difficulté quand on a trente ans à rester proche de ses frères
et sœurs et de ses parents, des luttes qu'on doit faire pour cela, des échecs
qu'on essuie souvent… Ce sujet est douloureux mais en même temps il y a beaucoup
d'humour dans le film et les acteurs ont été très brillants. Mais avec l'équipe
technique, avoir tout ce cirque autour de soi, toute cette machinerie, bien
sûr c'est stressant.



Le film est très féminin, mais il montre une grande compréhension des hommes,
le père et le fils. Etait-ce quelque chose de difficile à écrire ou est-ce
une chose que vous ressentez profondément ?




Oui, je le ressentais profondément. Ce n'était pas difficile à écrire, mais
plutôt douloureux. J'ai connu des personnes comme cela dans ma vie, des pères
et des fils. Il y a beaucoup d'amour entre eux mais aussi beaucoup de cruauté.
Dans Soft Fruit, la relation entre le père et le fils est la chose
la plus poignante selon moi. L'amour entre la mère et le fils est plus facile,
ils s'aime de façon inconditionnelle et sont merveilleux l'un envers l'autre.
Le père et le fils ont vraiment le désir d'être ensemble, de se comprendre,
mais aucun d'eux ne sait comment y arriver. Il y a des choses très physiques
dans le film comme la scène de nuit sur la route où le fils saoul dirige la
circulation complètement nu et le seul moyen pour le père de communiquer avec
son fils fou, c'est de se déshabiller lui-même. Cette scène est vraiment un
des moments forts du film, et j'ai beaucoup aimé la faire.



Est-ce que vous pensez que la rondeur des personnages féminins apporte
plus d'humanité au film ?




Oui, je crois que cela apporte de l'humanité et de la réalité au film. Vous
savez, le privilège de faire votre propre film c'est de pouvoir mettre à l'écran
des gens qui ressemblent à ceux que vous connaissez et que vous aimez dans
la vie. On s'est beaucoup plaint de la façon homogène dont les femmes étaient
représentées au cinéma. On pensait que cela allait changer, mais en l'an 2000,
rien n'a bougé. En Australie, j'ai l'impression que le casting des femmes
est devenu plus fade, plus policé comme à Hollywood. Je tenais donc beaucoup
à mettre en scène des femmes qui sortent des canons habituels, des " grandes
filles ". Mon but était de représenter l'humanité avec un point de vue
plus large que celui étriqué et prédéfini à l'œuvre dans les films habituellement.




Propos recueillis à Cannes en mai 2000 par Robin
Gatto
.

Créteil 2000

Cannes 2000

Retrouvez
l'interview en vidéo (vo)

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