En 2006, les recettes d'exportation des films français ont augmenté de 11,2%, pour atteindre 170,35 M€, selon l'étude annuelle du CNC. Les territoires de prédilections des films français sont l'Europe de l'Ouest et l'Amérique du Nord, suivis désormais de l'Europe de l'Est, alors que l'Asie recule à la 4e position.
La part des films récents (produits à partir de 2003) progresse à nouveau. Ils génèrent 85,8% des recettes contre 80,2% en 2005. L'Europe occidentale demeure le principal marché du cinéma français. L'Allemagne gagne du terrain et devient le premier territoire, devant l'Espagne et la Belgique.
En 2004, le Centre national de la cinématographie a mis en place un outil statistique permettant d’évaluer les recettes à l’exportation des films français. Le CNC a associé Unifrance, l’ADEF (Association des exportateurs de films) et l’IFCIC (Institut pour le financement du cinéma et des industries culturelles) à la définition des modalités de recueil des données et des traitements à réaliser.
L’enquête résulte d’une double démarche. En premier lieu, un questionnaire a été envoyé aux 34 sociétés exportant des films français. Comme en 2005, 27 d’entre elles ont répondu et 19 ont déclaré des recettes liées à l’exportation de films français ou étrangers en 2006. Les 7 entreprises qui n’ont pas donné de réponse sont essentiellement des petites structures. Parallèlement, des entretiens individuels ont été menés auprès d’un échantillon de vendeurs internationaux afin de comprendre la nature et les difficultés de l’activité d’exportation et de recueillir leur perception de l’évolution des marchés.
Les analyses qui suivent concernent exclusivement l’exportation des longs métrages cinématographiques. L’examen détaillé des recettes est centré sur les films français. Les films français ont été définis comme les films d’initiative française (incluant donc les coproductions majoritaires) et les coproductions minoritaires françaises. Cette définition peut donc inclure des coproductions françaises en langue étrangère. La notion de films étrangers regroupe tous les films non considérés comme français selon la définition ci-dessus.
Les recettes en provenance de l’étranger prises en compte sont celles effectivement encaissées au cours de l’année 2006. Compte tenu de l’important décalage entre la signature des contrats et leur paiement, ces recettes se rapportent en majorité à des ventes effectuées en 2004, 2005 et début 2006. Ainsi, les résultats présentés ne reflètent pas l’activité des sociétés d’exportation en 2006, mais plutôt les ventes que ces sociétés ont réalisées sur les deux années précédentes. Les encaissements de recettes correspondent essentiellement aux recouvrements de minima garantis payés par les distributeurs étrangers. Les exportateurs français ont, en effet, beaucoup de difficultés à récupérer les recettes correspondant aux « royalties » prévues dans les contrats.
Les ventes concernent autant la vente « tous droits » (c’est-à-dire cinéma, télévision, vidéo et VoD) que les cessions des seuls droits « cinéma » « télévision », « vidéo » ou « VoD ».
Les résultats de l’enquête 2006 permettent de détailler la ventilation des recettes à l’exportation de films selon les zones géographiques d’exportation. L’enquête distingue également les recettes encaissées pour les films français de catalogue (définis comme les films produits avant le 1er janvier 2003) et les recettes encaissées pour les films français récents (définis comme les films produits après le 1er janvier 2003).
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