23èmeFestival International du Film Francophone de Namur (26 sept. - 3oct. 2008)

Le 23ème FestivalInternational du Film Francophone de Namur s'est clôturé ce vendredi 3 octobre2008 par la traditionnelle Cérémonie de Remise des Bayards d'Or auThéâtre Royal de Namur. Lors de cette cérémonie, présentée par Eric Russon etLucie Hiel, un Bayard d'Honneur a été remis par Olivier Gourmet, à IsabelleHuppert pour l'ensemble de sa carrière. La soirée s'est poursuivie par laprojection du film de clôture  « Le crime est notre affaire » dePascal Thomas, en présence du réalisateur et de son comédien HippolyteGirardot.

Cette 23ème éditionproposait pas moins de 140 films (longs et courts métrages de fiction etdocumentaires). Cette année, la programmation était placée sous le signe del'audace et de l'éclectisme avec une très belle sélection de films. Le public apu ainsi découvrir entre autres La Belle personne de Christophe Honoré, Messtars et moi de Laetitia Colombani, Mascarades de Lyes Salem, Toutest parfait d'Yves-Christian Fournier, Le Premier venu de JacquesDoillon, Elle et Lui d'Elyes Baccar, Baby Blues de Diane Bertrandou encore En attendant Pasolini de Daoud Aoulad Syad.

Connu pour sa convivialitéexceptionnelle, le Festival a accueilli plus de 400 invités et 300 journalistesvenus des quatre coins de la Francophonie. De nombreuses personnalités -tellesque Sergi Lopez, Karin Viard, Fabrice Luchini, Isabelle Huppert, Nicole Garica,Jacques Doillon, Roschdy Zem et bien d'autres- avaient en effet fait ledéplacement pour célébrer cette 23ème édition.

L'ambiance était assurée dès lepremier jour avec la projection, en Gala d'Ouverture, du long métrage« Home » d'Ursula Meier, réunissant Olivier Gourmet (Présidentd'Honneur du FIFF) et Isabelle Huppert (Coup de Cœur de cette édition).

Par ses différentes compétitions, leFestival décernait cette année des prix pour un montant total de près de100.000 € ! Le Jury Officiel Longs Métrages était présidé par leréalisateur mauritanien Abderrahmane Sissako tandis que le Jury Officiel CourtsMétrages était mené par le Belge Stefan Liberski. Ce sont les deux présidentsqui ont eu la délicate tâche d'ouvrir officiellement cette 23èmeédition.

Cette année, le FIFF organisait deux« leçons de cinéma » ouvertes au public. La première avec leréalisateur Jacques Doillon, qui présentait également son dernier long métrage« Le Premier venu » et la deuxième avec l'acteur français FabriceLuchini, venu lui à Namur pour son one-man show « Le point surRobert ». Ce dernier n'a pas failli à sa réputation de séducteur avec laprésentatrice du jour Cathy Immelen.

C'était ensuite au tour d'IsabelleHuppert de séduire les festivaliers dans le cadre du Coup de Cœur que luidonnait le Festival. Lors d'une rencontre publique animée par Philippe Reynaert,l'actrice française s'est confiée à un public venu très nombreux au cinémaCaméo.

Le FIFF c'est aussi la rencontre dedifférentes cultures. Des réalisateurs, acteurs et professionnels venus desquatre coins de la Francophonie étaient à nouveau présents en nombre tout aulong du festival.

Les spectateurs namurois ont égalementpu rencontrer de nombreuses personnalités venues avec enthousiasme présenterleur film : Roschdy Zem pour « Go fast », Stefano Accorsi etKarin Viard pour « Baby Blues » le nouveau long métrage de DianeBertrand, et bien d'autres.

Les médias s'étaient donnésrendez-vous pour cette 23ème édition. De nombreuses émissionstélévisées et de radio offraient au public une belle opportunité de pouvoirassister aux coulisses des enregistrements et des directs, en présence denombreux invités tels que Marie Gillain, Sergi Lopez, Karin Viard, et biend'autres.

Au fil des années, le Festival estdevenu le rendez-vous incontournable des professionnels du 7ème art.C'est désormais à Namur que se croisent producteurs, financiers, réalisateurset scénaristes afin de signer des accords de coproduction et lancer de nouveauxprojets.

Pour la cinquième année consécutive etdurant quatre jours, le Forum de la Production a permis à des producteursfrancophones, porteurs d'un projet de film, de bénéficier d'expertisesindividuelles mais aussi de rencontrer d'autres producteurs. Nouveauté pourcette année, les producteurs étaient accompagnés de leurs auteurs pour unemeilleure analyse des scénarios. Plusieurs films ont déjà vu le jour à Namurgrâce à ces rencontres. On peut notamment citer « A perfect Day » deJoanna Hadjithomas et Khalil Joreige, Bayard du meilleur comédien pour ZiadSaad en 2005, « Cages » d'Olivier Masset-Depass, Prix du public etPrix Jury junior en 2006 et « Faro, la Reine des Eaux » de SalifTraoré, prix Emile Cantillon en 2007. Cette année encore, le Forum Francophonede la Production a permis des développements et rencontres qui permettront auxdix projets retenus de voir le jour. 

Une conférence Tax Shelter a permisd'éclaircir les avantages et modalités de ce superbe outil fiscal auprès desdécideurs, producteurs, réalisateurs et auteurs étrangers ainsi qu'auxprofessionnels belges qui ne l'auraient pas encore utilisé. Plusieurspersonnalités sont intervenues lors de cette après-midi comme Olivier Bronckart (Versus Productions et Les Films duFleuve), Denis Delcampe (Need Productions) ou encore Françoise Platteborsed'ING Tax Shelter Productions.

Depuis 2002, Le FIFF propose uncolloque « Nouvelles Technologies ». Cette année, en partenariat avecCluster Twist, le point d'honneur a été mis sur un mode de diffusion en pleinessor : la Video on Demand.

Le cinéma belge a également été mis enavant puisqu'une journée entière lui était consacrée le mardi 30 septembre, dubrunch professionnel du matin à la soirée de la Communauté Française deBelgique... Lors d'un colloque, des professionnels belges comme Jacques-Henri Bronckart (Versus Productions), Philippe Reynaert,Luc Jabon, Myriam Lenoble, Claude-Eric Poiroux, PhilippeKauffmann, Patrick Quinet, ont entamé une réflexion sur la diffusion ducinéma belge.

Côté jeunes, l'espace FIFF CAMPUSétait à nouveau présent pour cette 23ème édition. Outre les séancespédagogiques et ateliers, le festival a créé un espace spécialement aménagépour les jeunes sous le chapiteau. Le projet FIFF CAMPUS 2008 s'est articuléautour d'un fil conducteur : les 60 ans de la signature de la DéclarationUniverselle des Droits de l'Homme. Dans cette optique, un projet Mosaïque (unecréation collective d'un grand patchwork autour de la Déclaration Universelledes Droits de l'Homme) a été créé. Pendant toute la durée du festival, lesjeunes ont pu venir tour à tour, sous le chapiteau, compléter la mosaïque ennouant leur création bout à bout.

Sept jeunes belges ont aussi étésensibilisés au cinéma francophone puisqu'ils ont été sectionnés pour composerle jury junior. 

Une fois encore, le FIFF Pass a permisà des dizaines de milliers de spectateurs de découvrir des œuvres originales detous horizons et de rencontrer de nombreux artistes à l'issue des projections.Tous les soirs, le chapiteau accueillait des groupes musicaux et DJ's pourterminer les journées en beauté.

Après huit jours de fête et derencontres, le Festival de Namur peut se targuer d'un bilan très positif.Rendez-vous l'année prochaine pour la  24ème édition duFestival International du Film Francophone de Namur !